«L’indifférence, voilà l’ennemi contemporain ». Les mots prononcés par François Hollande mercredi devant le Panthéon ont été choisis avec soin. Si elle s'applique aux quatre figures de la Résistance qui viennent d'entrer dans le "temple" républicain, l'expression trouve peut-être un écho particulier dans le parcours de Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Car tout au long de sa vie, la nièce du général de Gaulle n'a eu de cesse de combattre l'indifférence, en s'engageant dans des combats qui lui tenaient à coeur. Engagée à 20 ans dans la Résistance, trahie et emprisonnée en 1943, elle sera déportée à Ravensbrück. Après la Libération, elle choisit de s'engager en faveur des plus démunis et devient présidente du mouvement ATD Quart-Monde en 1964. Un militantisme acharné contre la misère, qui conduira à l'adoption en 1998 d'une loi de lutte contre la pauvreté.
Le portrait d'une femme d'engagement par Léna Ailloud :
Décédée en 2002, Geneviève de Gaulle Anthonioz est enterrée dans le village de Bossey en Haute-Savoie, où elle s'était installée avec son mari, lui aussi résistant. Un village où elle repose toujours : sa famille ayant refusé que son corps soit séparé de celui de son époux, son entrée au Panthéon restera symbolique.
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