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Georginio Rutter, le morbihannais devenu footballeur professionnel

Un article rédigé par Victor Jicquello et Pierre Girault - RCF Sud Bretagne,  - Modifié le 21 janvier 2022
Esprit d'équipe: le face à faceGeorginio Rutter, le morbihannais devenu footballeur professionnel

Né à Plescop, Georginio Rutter évolue maintenant à Hoffenheim, club de 1ère division allemande. Passé par Vannes, et notamment Ménimur, le morbihannais a ensuite rejoint le Stade Rennais. Le footballeur professionnel vient de renouveler son contrat avec Hoffenheim jusqu’en 2026.

 

Georginio Rutter © Instagram georginio.rutterGeorginio Rutter © Instagram georginio.rutter

- Georginio Rutter, à 19 ans, vous avez commencé à jouer à Ménimur. Aujourd’hui, vous jouez en Bundesliga, en Allemagne. Avec un peu de recul, comment vivez-vous cette évolution professionnelle ? 

Georginio Rutter - C’est une réussite pour moi parce qu’on revient un peu de loin. J’ai commencé dans un petit club à Vannes, à Ménimur. Aujourd’hui, de jouer en Bundesliga, pour mes proches, je pense que c’est une réussite mais il y a encore des choses à aller chercher. 

 

- Quels souvenirs gardez-vous de vos premiers matchs, justement avec Ménimur et Vannes ? 

Ce sont les tournois, ceux de ma jeunesse, comme avec Vannes et Ménimur. Nous avons gagné le ‘’mini Bercy’’ et nous n'étions pas les favoris. Il y a également le DH Elite, avec une seconde place. 

 

- Comment avez-vous vécu votre passage d’amateur à professionnel ? 

Quand tu es jeune, tu ne calcules pas trop. Cette question je ne pourrais pas trop y répondre parce que je ne l’ai pas trop senti. Et même aujourd’hui, il m’arrive de me poser la question : “Je suis dans un rêve ou pas?”. Donc cette question est un peu difficile. 

 

- L’année dernière, vous êtes arrivés en Allemagne. Comment se sont passés les premiers mois professionnellement et humainement parlant ? 

Les premiers mois se sont bien passés. Les joueurs étaient très gentils avec moi, ils m’ont bien adapté. La langue, c'était un peu compliqué au début, parce que je ne savais pas parler. Aujourd’hui, je sais un peu mieux parler, on me comprend mieux. Je suis allé jouer avec les U23 parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de match. Socialement parlant, mes parents, mes amis et mes proches sont venus, ça s’est bien passé. 

 

- Vous évoluez dans l’un des plus grands championnats du monde : La Bundesliga. Racontez-nous un peu ce que l’on ressent lorsqu’on est sur les terrains. Pendant les matchs et les enjeux... 

Il y a un peu de pression mais une bonne pression parce qu'on veut toujours bien faire. On veut toujours plus, quand on rentre sur le terrain, on veut marquer et gagner. Rendre les gens fiers, je pense que c’est le plus important. 

 

- Jouer contre le Bayern Munich, avec notamment l’un des meilleurs joueurs du monde, Robert Lewandowski, qu’est-ce que cela génère ?  

C’est beaucoup de fierté, il y a 2-3 ans je jouais avec son personnage virtuel sur jeu vidéo. C’est un grand nom et quand il arrêtera de jouer au foot, on pourra dire ‘’c’est un monsieur”. On ne peut que regarder ce genre de joueur avec des grands yeux. 

 

- A la mi-janvier, vous avez prolongé votre contrat jusqu’en 2026 avec le TSG Hoffenheim. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? 

C’est disons un objectif accompli. Ça veut dire que j’ai bien fait mon boulot je pense. Le club a confiance en moi, c’est l’une des raisons de cette prolongation de contrat. Ça me permet de continuer à travailler pour aller chercher d’autres choses. 

 

- Rappelons aussi que vous avez joué à Rennes. Être maintenant à l’étranger, c’est aussi quitter la Bretagne. Georginio Rutter, le territoire breton vous manque ? 

Oui, un peu, parce qu'il y a ma famille là-bas, il y a mes proches et puis j’ai commencé là-bas. Mais partir c’est un choix d’homme, je ne regrette pas mon choix. Je suis content d’être ici, même si ma famille me manque.

 

- Quel est votre objectif majeur pour votre carrière professionnelle ? 

Gagner des trophées. Pourquoi pas l’équipe de France A, c’est un rêve et il est dans ma tête quasiment tous les jours. 

 

- Quel est votre club de rêve ? 

Quand on est jeune footballeur, on a beaucoup de rêves. Aujourd'hui, c’est un peu plus compliqué. Quand tu es dans un club, il est difficile de se projeter dans les autres. Il y a quelques coachs que j’aime bien, par leur style, leur manière de jeu… Mais choisir un club, je ne saurai pas le dire. 

 

- Parlez-nous un peu de votre quotidien en Allemagne, à Hoffenheim ? 

Je vais à l’entraînement le matin, on déjeune sur place, puis retour pour un nouvel entraînement. Quand je rentre chez moi, soit je joue à la Play, soit je vais me balader dans la ville. J’appelle souvent mes proches. C’est un quotidien normal je dirais, à part qu’il y a du foot. 

 

- Comment gérez-vous les défaites ? Quel est votre état d’esprit à ce moment-là ? 

Tout dépend de la manière de perdre. Je suis quelqu’un d’un peu impulsif donc je peux être énervé très rapidement. Avec du recul, quand on perd, on apprend. On ne peut pas gagner tous les matchs. Je ne connais pas une équipe qui n’a jamais perdu de matchs. Par exemple, contre le Bayern, quand on a perdu, certes j’étais frustré, mais j’ai appris de ce match. Même contre Leipzig, mes premiers matchs titulaire, j’ai appris et ça m’a reforgé aujourd'hui. 

 

- Vous avez évolué à Rennes, suivez-vous encore la Ligue 1 ?

Oui, je regarde les matchs du Stade Rennais et les matchs de tous les clubs, avec le multiplex.

 

- Aura t-on l’occasion de vous revoir jouer en France ? 

Je ne sais pas du tout. Pour l’instant je suis en Allemagne et je me concentre sur Hoffenheim. Mais on ne sait pas ce qu’il peut se passer dans le football. Pour l’instant je suis bien à Hoffenheim et comme je viens de prolonger, je n’y pense pas trop.


 

Esprit d'équipe : le face à face ©RCF Sud Bretagne
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Esprit d'équipe: le face à face
Esprit d'équipe : le face à face ©RCF Sud Bretagne
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