JavaScript is required

Gilets jaunes: pour Aude Lancelin, il reste une braise sous la cendre

RCF,  - Modifié le 16 septembre 2020
L'Invité de la MatinaleGilets jaunes: pour Aude Lancelin, il reste une braise sous la cendre
Parmi les romans de la rentrée littéraire 2020, un certain nombre de livres abordent des thèmes sociaux. C’est le cas de "La Fièvre", d’Aude Lancelin.
Clara GabilletClara Gabillet

Une charge émotionnelle forte

Un récit original sur le mouvement des Gilets jaunes. C’est le résumé de "La Fièvre", le dernier livre d’Aude Lancelin, publié aux éditions des Liens qui libèrent. Des personnages de chair et de sang qui ont mené un combat pour la justice. Un mouvement capable de transcender les différences qui a inquiété jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat. Un mouvement complexe, issu de cette France périphérique qui a voulu se rappeler aux bons souvenirs des pouvoirs publics déconnectés de la réalité.

Dans son livre, la journaliste Aude Lancelin fait le choix de la fiction. "C’est un mouvement que j’ai suivi de très près sur le terrain. Je voulais absolument laisser une trace, la plus profonde possible, des premiers mois, des mois insurrectionnels, les plus impressionnants. Et pour moi la fiction était le moyen le plus adapté pour cela. Le roman est porteur d’une charge émotionnelle supérieure à l’essai" explique Aude Lancelin.
 

Engagement politique et question du leader providentiel

L’engagement politique est également une place centrale dans le roman. "Certains ont pu dire que les Gilets jaunes ont été infiltrés au bout de quelques semaines par les militants d’extrême gauche, les militants trotskistes, qui en ont changé la nature, faisant fuir les protestataires initiaux. Ce récit là est très courant à droite du mouvement et il est partiellement faux. Mais il a aussi une partie de vérité car conformément à l’entrisme pratiqué dans certains de ces mouvements, il est vrai que certains se sont mêlés aux assemblées populaire" ajoute la journaliste.

La question du leader est également dépeinte dans le romain d’Aude Lancelin. Elle explique que "chaque fois que quelqu’un faisait un bond hors du rang il se faisait canarder et devenait une cible à abattre. Dans ce mouvement, il y a eu pas mal de peur légitime de se faire voler la souveraineté, de voir de nouveaux patrons, de nouveaux rois émerger. Cela a empêché le mouvement de se structurer". C’était à la fois un problème, et cela aurait pu, en même temps, être la solution.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale
©RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.