Un récit original sur le mouvement des Gilets jaunes. C’est le résumé de "La Fièvre", le dernier livre d’Aude Lancelin, publié aux éditions des Liens qui libèrent. Des personnages de chair et de sang qui ont mené un combat pour la justice. Un mouvement capable de transcender les différences qui a inquiété jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat. Un mouvement complexe, issu de cette France périphérique qui a voulu se rappeler aux bons souvenirs des pouvoirs publics déconnectés de la réalité.
Dans son livre, la journaliste Aude Lancelin fait le choix de la fiction. "C’est un mouvement que j’ai suivi de très près sur le terrain. Je voulais absolument laisser une trace, la plus profonde possible, des premiers mois, des mois insurrectionnels, les plus impressionnants. Et pour moi la fiction était le moyen le plus adapté pour cela. Le roman est porteur d’une charge émotionnelle supérieure à l’essai" explique Aude Lancelin.
L’engagement politique est également une place centrale dans le roman. "Certains ont pu dire que les Gilets jaunes ont été infiltrés au bout de quelques semaines par les militants d’extrême gauche, les militants trotskistes, qui en ont changé la nature, faisant fuir les protestataires initiaux. Ce récit là est très courant à droite du mouvement et il est partiellement faux. Mais il a aussi une partie de vérité car conformément à l’entrisme pratiqué dans certains de ces mouvements, il est vrai que certains se sont mêlés aux assemblées populaire" ajoute la journaliste.
La question du leader est également dépeinte dans le romain d’Aude Lancelin. Elle explique que "chaque fois que quelqu’un faisait un bond hors du rang il se faisait canarder et devenait une cible à abattre. Dans ce mouvement, il y a eu pas mal de peur légitime de se faire voler la souveraineté, de voir de nouveaux patrons, de nouveaux rois émerger. Cela a empêché le mouvement de se structurer". C’était à la fois un problème, et cela aurait pu, en même temps, être la solution.
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