Si la grève des cheminots pose problème à bien des usagers pour se rendre au travail, une part tout à fait particulière de la population se trouve également en difficulté… et fait appel à la générosité des agents de la SNCF.
Ce sont les pèlerins, malades, handicapés, qui se rendent à Lourdes par la voie des rails. Certains groupes passent même des contrats avec la SNCF afin d’affréter des TGV à destination du lieu de pèlerinage. Or, la grève pourrait empêcher ces trains de circuler, mettant à mal des projets qui nécessitent une organisation complexe, s’étendant sur des mois.
Hier, le 4 avril, Alain Baty, président de l’Hospitalité de la Mayenne et de l’Association des présidents d’hospitalités francophones, a publié une « lettre ouverte » appelant les grévistes à laisser passer les trains. Ce serait, écrit-il, "répondre magnifiquement à votre Président sur la nécessaire priorité du service aux plus fragiles".
Il insiste notamment sur le fait que bien des pèlerins n’auront que cette année pour se rendre à Lourdes, décaler le trajet n'aurait pour certains pas de sens. "Comprenez bien que l’année prochaine nous repartirons vers Lourdes, cette cité devenue la capitale mondiale du bénévolat et de la personne fragile mais combien en seront privés cette année sans possibilité de revenir".
Alain Baty exprime sa compréhension du mouvement de grève. "Mais les personnes malades et handicapées n’ont pas le droit de faire grève… On est au service des personnes les plus fragiles, et on essaie de répondre à leur demande d’aller à Lourdes. J’en appelle à l’humanité des grévistes. Ceux de mai 68 ont fait passer les pèlerinages".
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