La mobilisation contre le projet de réforme des retraites a repris dans les rues en France. Un acte VI très suivi en Bretagne, avec la promesse des syndicats de “mettre la France à l’arrêt”.
Après les défilés, les chiffres. Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, cette 6e journée de mobilisation est “historique au regard des 40 ou 50 dernières années”.
Il y avait du monde dans la rue, plus que pour la journée du 31 janvier, précédent record de mobilisation depuis le début du mouvement.
Au niveau national, la CGT a annoncé 3,5 millions de manifestants (contre 2,5 millions au 31 janvier). 1,28 million selon les chiffres du ministère de l’Intérieur (contre 1,7 million au 31 janvier).
Un mouvement très suivi en Bretagne, aussi bien dans les grandes villes, que les moyennes et les petites. Près de 150 000 manifestants ont battu le pavé, record là aussi, dans un total de 27 rassemblements, record à nouveau.
Le Morbihan affiche lui aussi des chiffres très élevés. 18 000 personnes dans les rues de Lorient selon l’intersyndicale (record), entre 7 500 et 14 000 à Vannes (record également si on se fie aux chiffres des syndicats), entre 6 000 et 10 000 à Pontivy et 270 à Palais à Belle Ile en Mer.
L'Ille-et-Vilaine a vu défiler environ 33 000 manifestants, près de 31 600 pour les Côtes d’Armor et jusqu’à 54 000 personnes pour le Finistère.
Pour Stéphane Le Roux, secrétaire Général de la CGT Morbihan, la lutte prend une nouvelle dimension. “Ce n’est pas faute d’avoir prévenu le gouvernement. A force de ne pas écouter les salariés et leurs organisations syndicales, le mouvement se durcit”.
Du monde sur le pavé mais aussi sur le bitume, avec la tenue de barrages filtrants et de blocages de routes hier en France et en Bretagne.
A Pontivy par exemple, une opération escargot est partie du parc des expositions pour descendre sur la rocade en s’arrêtant aux ronds-points. Un mouvement qui s’amplifie avec la participation nouvelle des transporteurs routiers.
“S’il n’y pas d’autres moyens de faire entendre raison au gouvernement, comment voulez-vous qu’on fasse autrement ?” s’interroge David Chetaneau, chauffeur routier dans le Morbihan et responsable départemental FO Transports.
Après une grève du 7 mars très suivie, les syndicats mettent la pression sur le gouvernement et appellent le Président à les recevoir.
Une grève reconductible qui pourrait s’étendre. A ce jour, certains secteurs sont déjà concernés, comme par exemple l’énergie, les raffineries, le gaz et les transports.
Quid dans le Morbihan ? “Nous sommes en contact avec plusieurs syndicats dans les entreprises. Des discussions sont en cours” assure Stéphane Le Roux.
Un bras de fer qui a repris du poil de la bête entre l’intersyndicale et le gouvernement. Le jeu se muscle alors que deux nouvelles journées de mobilisations nationales ont été annoncées, samedi 11 mars et mercredi 15 mars.
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