Ce machisme, souvent virulent, ne sévit pas qu’au collège et au lycée, mais également au primaire, et parfois même dès la maternelle. Devant ce constat, le gouvernement a annoncé une série de mesures. RCF Vendée a pu interroger à ce sujet Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité femmes-hommes.
"La société est de plus en plus empreinte de sexisme comme le disait le président de la République, Emmanuel Macron. La société est malade du sexisme et effectivement on s’aperçoit de plus en plus jeunes, les petites filles et les petits garçons sont concernés par cette problématique. Il y a beaucoup de choses que nous mettons en œuvre avec le ministre de l’Education nationale à commencer par la création de référents égalité. Dans les établissements scolaires, parfois, le personnel enseignant est démuni face à un certain nombre de faits entre les filles et les garçons. Il est important de savoir à qui s’adresser et qu’il y ait quelqu’un qui soit formé pour agir dans ce sens" explique la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes-femmes.
"Nous sommes en train de prendre une mesure pour interdire les téléphones portables au collège. Parce que c’est important que pendant le temps scolaire, les enfants puissent se concentrer sur leurs apprentissages, ne pas être distraits par des téléphones et notamment nous sommes en train d’installer un groupe de travail avec le Secrétariat d’Etat au numérique et le ministère de l’Education nationale pour limiter l’accès par des moyens techniques, aux enfants, à ces plateformes. Il n’est pas admissible que la première représentation que les enfants se fassent de la sexualité se fassent à travers la pornographie en ligne" ajoute Marlène Schiappa.
"J’ai délocalisé mon cabinet à Trappes pendant trois jours et la plupart des collégiennes n’avaient pas entendu parler de #metoo. C’est à nous de faire de la pédagogie. Il faut aussi que nous mettions en œuvre les trois séances d’éducation à la vie sexuelle animées par des associations agréées pour faire en sorte que la parole se libère, et que l’on parle avec celles et ceux qui sont victimes, que l’on prévienne, et qu’on explique qu’il n’est pas admissible que l’on agresse des personnes dans ce cadre" précise la secrétaire d'Etat.
"Cela a pu arriver. Il faut d’abord saluer le courage de la plupart des femmes qui se sont mises à parler de sujets tabous et qui ont été à l’initiative de ce grand mouvement de société. En revanche, il y a une présomption d’innocence qui existe. Nous voulons faciliter l’accès des victimes à la justice avec la création d’une plateforme qui leur permette de discuter avec des policiers, aller déposer leurs plaintes, et accéder à la judiciarisation" conclut-elle.
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