Au premier coup d'œil, les chiffres de 2022 publiés par l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs font peur. Tout s’explique cependant par le contexte économique particulier de la crise sanitaire. On en parle avec Nadège Risse, présidente de la CPME 57.
Le 16 mars dernier, l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs transmettait des chiffres inquiétants au premier abord. En comparant ces chiffres avec 2021, les statisticiens notent une augmentation de 29,7% d’entrepreneurs ayant perdu leur emploi dans le Grand Est. Mais la Confédération des petites et moyennes entreprises de Moselle (CPME 57) exprime un besoin de prendre du recul sur ces chiffres.
Dans le Grand Est, près de huit chefs d’entreprises par jour ont perdu leur emploi en 2022. C’est sans compter sur la défaillance et le contexte économique depuis 2019. Nadège Risse, présidente de la CPME 57, tient à rassurer les entrepreneurs : “Aujourd’hui, si on regarde les études de défaillance qui ont été réalisées, on se rend compte que [...] les défaillances sont inférieures à 2019.” Si les chiffres semblent impressionnants, il n’est pas encore l’heure de paniquer. Il s’agit d’un effet de rattrapage de la part des tribunaux de commerce après plusieurs années de fermeture.
Nadège Risse admet que ces chiffres peuvent apeurer des entrepreneurs. Elle les invite à s’entourer d’autres entrepreneurs : “On parle le même langage quelle que soit l’activité que nous exerçons. Dans tous les secteurs d’activité, nous avons à peu près les mêmes difficultés.” Le conseil que la présidente de la CPME 57 donne aux chefs d’entreprise est de “ne jamais prendre une décision à chaud”. Elle incite à ce que les individus prennent plus de recul sur les chiffres partagés. “On doit prendre du recul. Il va y avoir des chiffres qui vont faire peur dans les mois à venir. [...] Donc, il va falloir que l’on arrive à stabiliser tout ça.”
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