On peut tenter d'imaginer les colonnes de cars sur la route de Lourdes le week-end dernier. A bord, 800 personnes. « L'idée, c'est d'être pèlerin tous ensemble. On vient individuellement, mais on fait corps » nous assurait avant le départ Christine Vesin, la directrice du service des pèlerinages du diocèse d’Annecy.
Huguette est partie pour la première fois accompagnée de son fils malade. Depuis, elle revient chaque année. Cette annécienne est désormais chargée de tenir la permanence du diocèse d'Annecy à Lourdes. « Vous savez, il y a des personnes que je vois une fois par an, et c'est à Lourdes. Le premier soir, quand on arrive, on descend à la grotte ». Après un silence, elle reprend : « c'est un moment intense d'être devant la vierge ».
Josette, 68 ans, enseignante à la retraite, reste marquée et surprise par « le sourire et le bien-être des pèlerins d'être à Lourdes ». Elle est aussi admirative des jeunes présents, « sous le charme » avoue-t-elle. « On dit qu'ils sont sans arrêt sur leurs tablettes, sur leurs smartphones, mais là, ils sont entièrement dévoués ».
Parmi eux, Adélie, 10 ans. Elle est venue avec son groupe de catéchisme : « On a visité les basiliques et on a beaucoup prié. On est allé à la piscine et on s'est baigné avec l'eau de la source » dit-elle avec une voix souriante. « J'avais un peu peur au début, mais après, c'était vraiment bien. J'ai changé, je trouve ».
Anne Lise est un peu plus âgée. Cette lycéenne a choisi de faire son premier pèlerinage en tant que brancardière au service des malades : « J'avais envie d'aider les gens. J'ai remarqué que l'on pouvait avoir des relations très fortes avec des gens qui sont très différents de nous ». Pour elle, ce sont des rencontres qu'elle n'aurait pas pu faire ailleurs.
Et Lourdes ? « J'ai découvert cette ville, j'aime beaucoup. C'est très paisible. On va chercher les malades et on les emmène dans des espèces de roulottes que l'on tire, soit à l'église pour les célébrations, soit en ville pour acheter des souvenirs » .
Anne-Lise le répète : « On crée un véritable lien. La démarche va beaucoup plus loin que le fait de déplacer des malades ».
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !