En ce temps-là,
de nouveau, des Juifs prirent des pierres
pour lapider Jésus.
Celui-ci reprit la parole :
« J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes
qui viennent du Père.
Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
Ils lui répondirent :
« Ce n’est pas pour une œuvre bonne
que nous voulons te lapider,
mais c’est pour un blasphème :
tu n’es qu’un homme,
et tu te fais Dieu. »
Jésus leur répliqua :
« N’est-il pas écrit dans votre Loi :
J’ai dit : Vous êtes des dieux ?
Elle les appelle donc des dieux,
ceux à qui la parole de Dieu s’adressait,
et l’Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré
et envoyé dans le monde,
vous lui dites : “Tu blasphèmes”,
parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
Si je ne fais pas les œuvres de mon Père,
continuez à ne pas me croire.
Mais si je les fais,
même si vous ne me croyez pas,
croyez les œuvres.
Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus,
que le Père est en moi,
et moi dans le Père. »
Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter,
mais il échappa à leurs mains.
Il repartit de l’autre côté du Jourdain,
à l’endroit où, au début, Jean baptisait ;
et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant :
« Jean n’a pas accompli de signe ;
mais tout ce que Jean a dit de celui-ci
était vrai. »
Et là, beaucoup crurent en lui.
Source : AELF
On a beaucoup parlé , à la fin de l’année dernière marquée par les attentats, du droit au blasphème. Voici que Jésus est accusé de blasphème par ses interlocuteurs juifs : « Tu n’es qu’un homme et tu te fais Dieu. »
Il est vrai que pour beaucoup de nos contemporains, se laisser interpeller par l’histoire de l’homme Jésus, passe encore ! Mais croire qu’il est Fils de Dieu, là cela paraît impossible. Et l’Évangile nous montre qu’une telle difficulté ne date pas d’hier.
Mais, « croire en Jésus Fils de Dieu », ce n’est pas une conviction d’ordre métaphysique, c’est une conviction qui bouscule notre quotidien. Car, comme nous le chantons à la messe dans la préface de la nativité, « Par Lui s’accomplit l’échange merveilleux où nous sommes régénérés. Lorsque ton Fils prend la condition de l'homme, la nature humaine en reçoit une incomparable noblesse : il devient tellement l'un de nous que nous devenons éternels". Dieu se fait homme pour que l’homme s’unisse à Dieu. Tel est le message que Jésus a tant de mal à faire passer à ses interlocuteurs qui cherchent à le lapider. C’est tout homme, à qui la parole de Dieu s’adresse, qui est appelé à devenir fils du Père et donc frère de tous les hommes. C’est tout homme qui est appelé à la suite du Christ à faire des œuvres bonnes.
Telle est notre vocation de baptisé(e). Puissions-nous, au cours de notre journée, prendre le temps de nous émerveiller de qui nous sommes …des fils du Père… de prendre le temps de nous émerveiller de tous ces frères et sœurs que nous allons rencontrer.
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