Une semaine après les inondations du jeudi 17 octobre 2024, le département de la Haute-Loire commence la reconstruction. Dans les entreprises et les collectivités, l'heure est à l'estimation des dégâts. Ils s'élèvent à au moins 10 millions d’euros.
Une semaine après les crues spectaculaires qui ont touché la Haute-Loire, le département démarre la reconstruction. Le bilan définitif est plutôt positif : aucun décès n’est à déplorer. Reste la question des dégâts matériels. Comme à chaque épisode, ils sont importants. En visite à Brives-Charensac, la secrétaire générale de la préfecture, Nathalie Cencic, avance un premier montant : « au moins 10 millions d’euros, et encore, il s'agit des biens non-assurables ». Par exemple : des voiries, terrains de sports, etc.
En clair, les dégâts des habitations ne sont pas pris en compte dans ce chiffre. Ce qui fait dire à celle qui est aussi sous-préfète de l’arrondissement du Puy-en-Velay : « il s'agit probablement d’une fourchette basse ». D’ailleurs, le maire de Brives-Charensac chiffre les dégâts à « 4 millions d’euros » rien que sur sa commune. Mais Gilles Delabre indique que les expériences passées ont permis de limiter la casse.
Autre preuve de l’importance des inondations de la semaine passée, certains projets emblématiques et vitaux pour la Haute-Loire ont été fortement impactés. Parmi eux, la station d’épuration de Chadrac. Actuellement en travaux chiffrés à plus de 20 millions d’euros, elle dessert toute la proche couronne du Puy-en-Velay, soit « 30 000 personnes », indique Roland Gobet, maire de Sembadel et vice-président à l’Agglo sur le dossier de l’eau et de l’assainissement.
« Les dégâts sont importants », admet l’élu. Cependant, il est encore trop tôt pour avancer un chiffre. La principale conséquence des inondations est le retard : « on ne peut pas l'estimer pour l’instant ». L’édifice devait s’achever en juin ou juillet 2025. Mais le passage des experts et des assurances devrait décaler la fin du chantier. Roland Gobet admet qu’il y aura « plusieurs mois de retard sur la livraison ».
Autre secteur fortement touché la semaine passée : le plateau du Lignon. Au Mazet-Saint-Voy, au sein de l’entreprise Électroniques du Mazet, tout est redevenu à la normale. Jeudi dernier, un bassin de rétention a débordé, « l’eau est entrée dans l’atelier », indique le directeur Fabrice Milan. Heureusement, « les salariés étaient présents, ce qui a permis de réduire les dégâts ». Difficile de chiffrer le montant de la perte pour l’entreprise : « ça représente une journée de travail », estime le patron.
Par rapport à d’autres entreprises beaucoup plus impactées à Tence et au Chambon-sur-Lignon notamment, Fabrice Milan relativise. « Dans notre malheur, nous avons eu de la chance qu'il s'agisse d'eau claire et non de boue qui est entrée dans l’entreprise ».
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