Inondations dans le Puy-de-Dôme : Une habitante de Brassac-les-Mines raconte

Dans la nuit de samedi à dimanche, 11 communes du département ont été touchées par la crue de la rivière Allier. Soit 80 foyers et plus de 200 personnes concernées. L'épisode d'inondation a débuté à Brassac-Les-Mines, avec un pic de crue à 5,11m. Une lente décrue est maintenant amorcée dans cette commune.

Beaucoup d'habitants de la commune ont été surpris. Notamment Manon dont la maison est situé au bord de l'Allier, non loin du camping de Brassac, une des zones les plus touchées. "Je n'ai pas dormis de la nuit" explique la jeune femme installée avec son compagnon. "J'étais resté sur l'information disant que ça s'arrêterait au niveau du camping donc on ne s'est pas plus affolé que ça", ajoute-t-elle.

Des habitants pris de cours

C'est vers 23 heures, quant le couple constate la montée des eaux que la panique s'installe. "Ca commençait à inonder mon terrain. Moi qui ai des chèvres il a fallut vite les mettre à l'abri" poursuit Manon. En moins d'une heure son terrain était en grande partie inondé. "Tous ce que j'avais dans mon cabanon et dans ma cave est mort. Du bois stocké, de la laine de verre. Heureusement ce n'est que matériel" souligne la jeune femme.

Toute la journée de dimanche, les habitants ont attendu la lente décrue de l'Allier. La fin de la vigilance orange étant prévue pour lundi matin 4h, il faudra encore beaucoup de patience. "On a pas pu faire grand chose aujourd'hui. Tant que ce n'est pas totalement sécurisé on ne fera rien" poursuit Manon. Le couple attendra donc lundi matin pour évaluer l'étendue des dégâts et se lancer dans le nettoyage avec l'aide de quelques proches.

Une défaillance dans le système d'alerte ?

Selon plusieurs habitants il y a eu un défaut d'information qui proviendrait d'une défaillance du système d'alerte. "Sur Vigicrues on était en vigilance orange jusqu'à 16 heures samedi, puis on est repassé en vigilance jaune, puis à nouveau orange à 6 heures dimanche" affirme une habitante interrogée par nos confrères de France 3 Auvergne. La confusion proviendrait d'une sonde probablement défaillante au moment des faits.