Mardi dernier, les députés ont voté, à une très large majorité (493 pour, 30 contre), en faveur de l’inscription dans la Constitution de « la liberté garantie » pour les femmes d’avoir recours à l’IVG. Evêque de Saint-Brieuc et Tréguier, Monseigneur Denis Moutel réagit.
L’inscription de l’IVG dans la Constitution, la conférence des évêques de France ne la souhaite pas. En novembre dernier, elle avait publié une déclaration en ce sens. Pour quelle raison, est-elle opposée à ce processus ? « Sur ce sujet, nous sommes, sans doute, dépendants de ce qui s’est passé aux Etats-Unis. Il y a eu tout un mouvement à la suite de la possibilité d’interdire l’interruption volontaire de grossesse. Nous n’en sommes pas là », estime Monseigneur Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier.
L’inscription de cette liberté est quelque chose de très fort. Qui, au regard, de tout ce qui est en jeu, comme le soutien de la vie naissante, me semble démesurée. Ceci dit, j’ai du respect pour la représentation nationale. Ce n’est pas à moi de faire la loi.
Monseigneur Denis Moutel poursuit. « Je pense qu’on n’entend pas du tout parler de ces 200 000 naissances interrompues. Et surtout de ces femmes qui souffrent d’une situation difficile dans l’accueil qu’elles voudraient, peut-être, de cet enfant. Pour moi, c’est un appel, à tous, à faire plus, en terme de solidarité, avec les personnes concernées, c’est-à-dire les femmes. »
Présenté, en première lecture, ce mardi, le texte sera transmis aux sénateurs qui devront se prononcer. Si le texte est adopté à la majorité, il fera ensuite l’objet d’une réunion du Congrès (la réunion de l’Assemblée nationale et du Sénat).
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