Invitée Région : pour Véronique Richez-Lerouge, "la Charente-Maritime est le seul département qui a une activité salicole maritime"

C'est la deuxième édition du festival Fleur de Sel de l'île de Ré ! Après un véritable succès populaire et l'obtention du label Indication Géographique Protégée (IGP) l'an dernier pour le sel et la fleur de sel rétais, Véronique Richez-Lerouge revient sur la programmation de cette nouvelle édition et l'intérêt de l'IGP. Elle est conseillère départementale du canton de l'île de Ré et a publié en 2024 un livre intitulé "Les labels pris en otage", aux éditions Erick Bonnier.

Un sel de Charente-Maritime bien particulier

Si le sel de l'île de Ré n'est pas le premier à obtenir un label IGP en France, en tant que "sel de mer", il a des spécificités qui lui sont propres. "La Charente-Maritime est le seul département qui a une activité salicole maritime", explique Véronique Richez-Lerouge : "le sel de mer est séché par le soleil et par le vent, et vit dans des marais salants, des zones intermédiaires entre la terre et la mer". Et de telles exploitations sont propices à la faune et la flore, note Véronique Richez-Lerouge, qui souligne notamment la présence d'"oiseaux rares" sur l'île de Ré.

Au programme du festival, différentes animations autour du sel, comme des promenades encadrées dans les marais salants, des ateliers de découverte du métier de saunier, ou des marchés de producteurs. Des activités pour les enfants sont également prévues. Surtout, la marraine du festival est bien connue dans le département: la pâtissière rochelaise Nina Métayer, sacrée à deux reprises meilleure pâtissière du monde en 2023 et 2024, et qui viendra parler de la place du sel dans la pâtisserie.

L'impact du label IGP

Cette deuxième édition du festival sera aussi l'occasion de célébrer l'obtention du label Indication Géographique Protégée, obtenu par le sel et la fleur de sel de l'île de Ré en décembre 2023, près de 13 ans après la première demande. Un délai qui semble interminable, mais qui n'est pas si long, confie Véronique Richez-Lerouge, pour qui l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), responsable de l'attribution des labels, est "un organisme lent, qui prend son temps". Quitte à parfois prendre vingt ans pour attribuer un label.

13 ans, ce n'est donc pas un délai si interminable pour l'île de Ré. D'autant que le label peut avoir une vraie valeur ajoutée, explique l'autrice d'un livre intitulé "Les labels pris en otage", publié en 2024 aux éditions Erick Bonnier, avec un chapitre dédié au sel. Pour Véronique Richez-Lerouge, le label devrait ainsi permettre à la filière de "mieux se mettre en ordre de marche au niveau économique", mais les effets économiques devraient se faire sentir "au bout de deux à trois ans".