Angela Merkel annonce sa candidature, deux semaines avant le congrès de son parti, la CDU. "Il était normal que deux semaines avant le congrès, où elle va être candidate à la tête du parti, qu’elle annonce la couleur. Par contre on peut se demander si ce timing n’a pas été choisi en fonction des primaires en France, mais c’est une autre question. Dans le contexte européen, l’axe franco-allemand est fondamental pour garantir la stabilité de l’Union européenne, surtout à l’heure actuelle" explique Isabelle Bourgeois, spécialiste de l’Allemagne, chercheuse au CIRAC (Centre d'information et de recherche sur l'Allemagne contemporaine).
Se pose alors la question des chances de réélection de la chancelière allemande. Récemment, la frange conservatrice de la CDU lui reprochait notamment son attitude envers les migrants, qui ont débarqué en masse, en Allemagne, cette année. "Elle a de fortes chances d’être réélu. Cela dit un parti en Allemagne est très différent de ce que l’on connaît en France. C’est toujours un parti de rassemblement, qui réunit toutes les opinions qui peuvent aller dans une direction" ajoute Isabelle Bourgeois.
Même si les sondages sont aujourd’hui plus que jamais à prendre avec des pincettes, ces derniers lui sont favorables. Cela dit, le parti d’extrême droite allemand, qui a fait du rejet des élites son cheval de bataille, est crédité de 13 % des voix. "L’Allemagne n’est pas la France et le système électoral est très différent. Il ne s’agit pas d’un suffrage universel et direct. Il s’agit des élections parlementaires. Les Allemands élisent leurs élus, qui éliront ensuite leur chancelier" précise cette spécialiste de l'Allemagne.
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