Emmanuel Macron convoque le congrès en ce lundi 04 mars 2024. Les sénateurs et les députés vont devoir se prononcer sur l’entrée dans la constitution de la liberté garantie de recourir à l’interruption volontaire de grossesse en France. Le moment se veut historique et solennel.
Les députés et les sénateurs sont convoqués aujourd’hui à Versailles, jour de congrès, pour se prononcer sur l’entrée dans la Constitution de la liberté garantie pour les femmes de recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Le gouvernement veut en faire un acte symbolique. En cas de vote favorable, la France serait la première nation au monde à inscrire cette liberté dans sa Constitution.
Du côté des parlementaires altiligériens, les avis sont partagés. Lors du vote à l’Assemblée Nationale, Isabelle Valentin (LR) et Jean-Pierre Vigier (LR), les deux députés du département ont voté pour ce texte. La députée de la 1ère circonscription annonce qu’elle votera « pour parce que c’est quelque chose qu’il faut défendre » lors du congrès. Mais elle regrette « un effet de communication du Président de la République ».
Aujourd’hui, l’IVG « n’est pas menacée en France » fait valoir Isabelle Valentin. Ainsi, elle estime par ailleurs qu’il « ne s’agit pas forcément d’une avancée majeure pour les femmes ». En revanche, elle redit son opposition au délai actuel pour avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. En France, il est possible depuis 2022, d’avoir recours à une IVG jusqu’à la fin de la 14ème semaine de grossesse.
De son côté, Laurent Duplomb, sénateur LR du département reste opposé à cette constitutionnalisation. L’ancien maire de Saint-Paulien met en avant plusieurs arguments. Le premier, la Constitution ne doit pas être « un catalogue où on doit mettre toutes les craintes de la société ». Le sénateur reprend les arguments des patrons de la droite au Sénat, Gérard Larcher et Bruno Retailleau.
Il estime aussi que ce débat « a été importé des États-Unis ». De fait, sans ce recul dans certains états Outre-Atlantique, la question ne se serait pas posée. Laurent Duplomb assume sa position. Il votera contre lors du congrès, « mais je vais y aller, je ne vais pas me défausser ». En revanche, il précise que son vote « n’a rien à voir avec une opposition à l’IVG ». Sur cette différence de vote au sein de LR, Isabelle Valentin se justifie : « chacun a son histoire, sur des sujets comme celui-là, il ne peut pas y avoir de consignes de vote ».
L’entrée dans la Constitution de l’IVG sera actée si 3/5ème des membres du congrès votent pour.
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