Le procès en béatification du père Jacques Hamel a débuté. "C’est en ayant constaté la réputation de martyr du père Jacques Hamel auprès du peuple chrétien, par les courriers, par les emails, que j’ai demandé à l’archevêque de Rouen de bien vouloir ouvrir une procédure en béatification afin de déterminer si le père Hamel était martyr au nom de la foi" explique le père Paul Vigouroux postulateur du procès en béatification du père Jacques Hamel.
"L’archevêque m’a demandé il y a quelques mois d’être postulateur pour la cause en béatification. J’ai été nommé et j’ai dû rassembler les différents éléments pour présenter à l’archevêque une demande en béatification. Le rôle du postulateur est de superviser l’ensemble de la procédure, de veiller à ce que tout se passe bien, pour que la chose soit menée jusqu’à son accomplissement" ajoute le père Vigouroux.
Ce procès se déroule en deux temps. Tout d'abord la phase diocésaine. "Un certain nombre de personnes ont été auditionnées par le tribunal ecclésiastique. Ce sont essentiellement les témoins direct du drame, la famille du père Jacques Hamel, beaucoup de prêtres du diocèse ainsi que des amis et des paroissiens" explique encore le père Paul Vigouroux.
"L’enquête cherche à déterminer s’il est vraiment martyr, si les assassins ont agi en haine de la foi. On cherche aussi à savoir comment le père Hamel a réagi : s’il a répondu à la haine par la haine, à la haine par l’amour, s’il a aimé jusqu’au bout. On cherche également à déterminer dans quelle mesure le père Hamel a vécu les valeurs évangéliques, les valeurs théologales, durant toute sa vie" lance-t-il également.
Le travail se fait néanmoins dans le secret, afin que le procès se déroule sereinement. "L’instruction consiste à chercher la vérité sur le père Hamel. Les témoins sont auditionnés. Un questionnaire d’une centaine de questions a été réalisé. L’enjeu c’est de faire jaillir la vérité sur cet homme, sur sa vie. La phase diocésaine se clôturera dans quelques mois par une célébration un peu solennelle. Ensuite le dossier sera emmené à Rome à la Congrégation pour la cause des saints qui l’étudiera et qui soumettra un avis à une assemblée, laquelle soumettra son avis au pape pour la décision ultime" précise le postulateur.
Il conclut en rappelant que "le cœur de métier de l’Eglise c’est la sanctification du peuple chrétien. Et là on s’intéresse à une personne particulière. La sainteté peut être vécue au quotidien, et c’est pour nous tous un message qui nous appelle à la sainteté. Et le message pour la société actuelle, c’est que le seule message à la violence et à la haine, c’est l’amour".
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