Aujourd’hui à 14h, une minute de silence a été respectée dans tous les établissements scolaires de France, à la suite de l’assassinat à Arras d’un professeur de français Dominique Bernard. Vendredi matin, il a été assassiné par un terroriste islamiste. Une minute de silence… Et pourtant comment se taire devant cette violence, comment faire silence, comment ne pas crier aujourd’hui ? Crier devant la violence du monde, crier notre désarroi. Mgr Leborgne, évêque d'Arras, était l'invité de la matinale lundi 16 octobre.
L’école touchée en son plein cœur. Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, c’est un lundi bien étrange qu’a vécu l’ensemble de la communauté éducative. Il y a eu Samuel Paty, il y aura Dominique Bernard, ce professeur de français tué dans le cadre de ses fonctions par un homme, fiché S.
Face au drame qui a touché la ville d’Arras, l’évêque de la commune Mgr Leborgne a rendu hommage aux victimes ce matin sur RCF. “J’ai un message de compassion pour la famille de Dominique Bernard et des autres victimes. Mais aussi pour la communauté éducative. J’ai d’ailleurs écrit une lettre à tous les enseignants du Pas-de-Calais, qu’ils soient chrétiens ou non”.
“Devant l’horreur, et l’inacceptable de ce drame, j’invite également à avoir une attitude juste. Il faut réclamer la justice et la vérité”, admet Mgr Leborgne avant de tempérer : “Mais la haine qui répond à la haine, et la violence qui répond à la violence, c’est toujours plus de haine et de violence. Comment trouver un passage juste ? C’est compliqué et je vais être de ceux qui cherchent la paix”, assure l’évêque d’Arras, lui qui connaissait les personnes touchées. “Parmi les victimes, il y en a une que l’on connaissait très bien”, s’émeut l’évêque.
Alors que les obsèques de l’enseignant auront lieu jeudi 19 octobre à 10h dans la cathédrale d’Arras, l’Église doit trouver sa place dans un tel drame. “On doit exprimer la compassion de Dieu, qui ne veut jamais la violence, ni le drame. On se doit de condamner fermement cela”.
Le rôle de l’Église doit “réveiller les chrétiens sur la prière comme risque”, raconte celui qui célébrera les obsèques ce jeudi. Avant de poursuivre “Quand je prie pour la paix, je prie pour devenir un artisan de paix”.
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