Et malheureusement, le taux de survie après un tel accident ne dépasse pas 4% contre 20 et 40% dans les pays anglo-saxons et scandinaves. Des chiffres qui posent donc la question de la formation du grand public aux gestes qui sauvent. Les députés examinent à ce sujet, mardi 19 février, une proposition de loi visant à instaurer un statut de citoyen-sauveteur. Un texte rapporté dans l’hémicycle par le député de l’Isère, Jean-Charles Colas-Roy.
"Les citoyens sont les premiers maillons de la chaîne de secours. En France, les services de secours mettent dix à treize minutes à arriver. Et quand quelqu’un s’effondre, touché par un arrêt cardiaque, chaque minute compte. Chaque minute qui passe, c’est 10% de chances de survie en moins. Le citoyen, le témoin, en faisant des gestes de premiers secours, aide énormément le taux de survie des victimes. C’est pour cela que créer ce statut de citoyen-sauveteur est important pour dire aux citoyens qu’il faut intervenir, que c’est simple, et qu’il n’y a aucun risque à intervenir. On a 30% de la population qui est formée aux premiers secours, on veut que dans dix ans on ait 80% de la population qui soit sensibilisée" explique le député, Jean-Charles Colas-Roy.
"Il faut se dire que c’est simple. Alerter, masser, défibriler. Cela s’apprend en une heure, une heure et demie. Ensuite, il y a d’autres gestes qui sauvent qui peuvent s’apprendre dans des formations un peu plus longues qui peuvent durer sept heures, le PSC1. Là on va apprendre à gérer une hémorragie, à gérer quelqu’un qui s’étouffe. Il y a différents panels de sensibilisation à la formation qui existent en France. Aller les faire, cela peut sauver des vies" ajoute-t-il.
"C’est vraiment ce qu’il faut expliquer. C’est simple, cela peut s’apprendre dès l’école maternelle avec un module qui s’appelle "apprendre à porter secours". Ensuite au collège on va mettre un module pour les premiers gestes qui sauvent. Les enfants dès 10-12 ans peuvent faire un massage cardiaque. Et en troisième, il y a le PSC1, cette formation de sept heures qui sera obligatoire. Mais à tout moment de la vie, on peut retourner se sensibiliser auprès des organismes agréés. Cela ne prend pas beaucoup de temps, c’est simple, et il faut vraiment le faire" précise Jean-Charles Colas-Roy.
"Pour ceux qui dégradent ou s’attaquent à des défibrillateurs. Quand quelqu’un s’effondre dans la rue, il faut absolument faire les gestes de premiers secours, mais aussi aller chercher un défibrillateur. Mais quand on veut l’utiliser, celui-ci est cassé ou endommagé parce qu’il a été dégradé, alors ce n’est plus efficient. C’est pour cela qu’il faut renforcer les sanctions contre ceux qui les dégradent, car ce sont des outils qui peuvent sauver des vies" conclut-il.
A noter que mercredi matin entre 11h et 13h, ce sont plus de 300 députés et collaborateurs qui assisteront à une démonstration grandeur nature, à l’Assemblée nationale.
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