En ce 29 novembre avait lieu la journée internationale de soutien au peuple palestinien. A cette occasion, nous recevions Caritas Belgique pour nous parler de leur travail sur place.
Nous sommes en 1947 quand l’ONU partage la Palestine afin que les juifs survivants à l’holocauste puissent avoir leur État. Le souci c’est que la Palestine est majoritairement musulmane. En 1948, David Ben Gourion, juif d’origine polonaise et premier Premier ministre d’Israël, déclare l’indépendance ce qui déclenche la première guerre Israélo-Palestinienne. Ce conflit, même si ce n’est plus une guerre à proprement parler comme on peut l’imaginer en Ukraine par exemple, il est toujours en cours.
Aujourd’hui, près de 70 ans après le plan de partage adopté par l’ONU, le conflit israélo-palestinien a fait l’objet de nombreuses tentatives de relance du processus de paix. Face à l’absence de progrès pour un règlement du conflit, la viabilité de la solution à deux États se trouve plus que jamais menacée par la poursuite de la colonisation. Les épisodes de violences se succèdent, et la situation humanitaire, notamment à Gaza, est inquiétante.
Dans un communiqué officiel, Caritas Jérusalem explique que "chaque jour, [ils sont] témoins de la souffrance des populations locales en Terre Sainte. Gaza est en état de crise permanente ; la plupart des habitants souffrent d'insécurité alimentaire et leurs droits fondamentaux de traitement médical et d'éducation ne sont pas suffisamment assurés, tandis que les enfants sont privés de leur droit fondamental de jouer."
Dans ce 16/17, Gaëtan Devisme de chez Caritas Belgique nous explique les projet porté par la branche Belge en Palestine et le quotidien de Caritas Jérusalem.
"Mahmoud Darwich (1941- 2008) est une des figures de proue de la poésie palestinienne, nous explique Gaëtan Devisme.
Il a été le président de l'Union des écrivains palestiniens. Il publie plus de vingt volumes de poésie, sept livres en prose et est rédacteur de plusieurs publications. Il est reconnu internationalement pour sa poésie qui se concentre sur sa nostalgie de la patrie perdue. Ses œuvres lui valent de multiples récompenses et il est publié dans au moins vingt-deux langues.
Il est connu pour son engagement au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Élu membre du comité exécutif de l'OLP en 1987, il quitte l'organisation en 1993 pour protester contre les accords d'Oslo. Il souhaitait la paix mais une paix juste. Après plus de trente ans de vie en exil, il peut rentrer sous conditions en Palestine, où il s'installe à Ramallah. Il y est enterré dans l’enceinte du Musée qui porte son nom.
Quand tu prépares ton petit-déjeuner,
pense aux autres.
N’oublie pas le grain aux colombes
Quand tu mènes tes guerres,
pense aux autres.
N’oublie pas ceux qui réclament la paix
Quand tu règles la facture d’eau,
pense aux autres.
Qui sont nourris par les nuages
Quand tu rentres à la maison, ta maison,
pense aux autres.
N’oublie pas le peuple des tentes.
Quand tu comptes les étoiles pour dormir,
pense aux autres.
Certains n’ont pas le loisir de rêver.
Quand tu t’exprimes par la métaphore,
pense aux autres.
Qui ont perdu le droit à la parole
Quand tu penses aux autres lointains,
pense à toi.
Dis-toi : Et si j’étais une bougie dans le noir ?
Personne ne souhaite participer au vol de terres et à l’expulsion violente de familles palestiniennes. Pourtant, sans le savoir, certains produits dans nos supermarchés nous rendent complices de ces crimes.
Les organisations membres de #MadeInIllegality, dont Caritas, s’associent à la l’initiative citoyenne européenne #StopTradeWithSettlements.
Vous pouvez soutenir l'initiative en signant la pétition.
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