L’ozone, a sa journée mondiale, aujourd’hui donc, et on va tout de suite laisser la parole à Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU qui vient de déclarer que « Comme nous concentrons à juste titre nos énergies sur la lutte contre les changements climatiques, nous devons veiller à ne pas négliger la couche d’ozone et rester vigilants face à la menace que représente l’utilisation illégale des gaz qui appauvrissent la couche d’ozone ».
Tout le monde approuve, bien sûr…
Avouons d’emblée que c’est un très joli mot, doux à l’oreille, ça ressemblerait presque à un prénom. Et de fait c’est un mot qui effectivement n’est pas très ancien, puisqu’il est entré en langue française en 1855 et qu’il a été inventé par un chimiste allemand, Christian Schönbein un peu avant 1840, pour décrire ce gaz bleu et odorant qui se forme dans l’air, quand l’oxygène est soumis à une décharge électrique. Et par exemple lors d’un orage, les éclairs créent de l’ozone. On va revenir sur l’origine du mot.
Attention à l’écrire o z o n e parce que lorsqu’on vit à Bordeaux, on sait que ce mot a un homonyme avec Ausone, a u s o n e, un homme politique et de lettres ayant fait ses études à Bordeaux, mort vers 395 après Jésus-Christ, proche de l’empereur Gratien. Pour revenir à l’ozone o z o, c’est un mot qui a été construit sur le verbe grec « ozein », signifiant le fait d’exhaler une odeur. À dire vrai, ce n’est pas une odeur très agréable, elle ressemble dit-on à l’odeur de l’eau de javel, en rien donc une marque possible de parfum ! Mais le mot est si joli que les écrivains l’ont utilisé, d’ailleurs à tort et à travers…
Colette par exemple évoquant « un ozone », le mot est masculin, « un ozone indéfinissable domptant la chaleur sèche du calorifère et le sommeil d’après déjeuner ». On se demande ce que vient faire là l’ozone, mais le mot est si joli ! J’ai un ami qui a appelé son chat ozone : « Ozone, ozone où est tu ? » appelle-t-il parfois. Et j’ajoute : « oh oui Ozone tu nous manques » Ça suffit à nous faire rire !
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