Ils viennent du latin comme tous nos mois et rapprocher historiquement juin, qui vient du consul Junius Brutus, de juillet a beaucoup de sens parce que de fait c’est Marc Antoine, né en 83 avant Jésus-Christ et mort en 30 avant Jésus-Christ qui parce qu’il était très proche de Jules César dont il fut le fidèle lieutenant, a décidé d’appeler Julius, ce mois que jusque-là dénommé Quirinalis. C’était un honneur qu’il rendait à Jules César, réformateur du calendrier romain et surtout né le douzième jour de Quirinalis. Le mot julius resta avec quelques variantes, ainsi par exemple au XIIIe siècle, on relève le mot juil, dérivé de julius se croisant avec un autre mot qui existait et qui était « juignet », construit lui sur « juin », en somme le « petit juin » et qui désignait le mois suivant juin. Le croisement de « juignet » et de « juil » aboutissait alors définitivement à « juillet ».
Eh bien en réalité, rappelons que pour les Romains, l’année commençait en mars, juillet correspondait donc au cinquième mois de l’année, et dans quirinalis on retrouve quintus, cinq. Alors aujourd’hui, ceux qui partent en vacances en juillet pourraient être appelés les quirinalistes. Glissez le mot dans la conversation : suis-je ou ne suis-je pas quirinaliste ? Impossible en tout cas de se dire juillettiste dans les années 1960, le mot n’est entré dans le Petit Larousse que dans le millésime 1990. On le trouve parfois avec un seul t mais le plus souvent avec deux t. Et quoi qu’il en soit, un dicton languedocien l’affirme : Au mois de juillet, ni veste ni corset. Bon alors ajoutons, pourquoi pas un maillot de bain ! Ah, flute, à cause du confinement j’ai grossi !
Jean Pruvost, lexicologue passionné et passionnant vous entraîne chaque matin dans l'histoire mouvementée d'un simple mot !
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