Dans le diocèse de Lille, 200 personnes se sont formées mardi 25 mars, à l'intelligence artificielle (IA). L'objectif pour l'Église du Nord est de permettre aux fidèles de comprendre les enjeux, les limites et les apports possible de l'IA dans le magistère de l'Église. Chris Delepierre et Thierry Magnin ont animé cette journée de formation.
Ils étaient près de 200 catholiques du diocèse de Lille a se former et à vouloir en apprendre d'avantage sur l’intelligence artificielle (IA) ce mardi 25 mars. Une formation du diocèse de Lille pour appréhender ce phénomène encore tout nouveau pour certains, mais surtout pour envisager des utilisations de l’IA au sein de l’Église.
L'Église a la responsabilité de comprendre comment ça marche
"Tout le monde doit être acteur de ces technologies numériques accessibles à tous, explique Chris Delepierre, président d'ED-Tech Hauts-de-France et co-animateur de cette journée de formation. L'Église a la responsabilité de comprendre comment ça marche."
Une responsabilité de comprendre le fonctionnement des IA pour pouvoir adapter son message à ces nouvelles technologies. Et l’Église se met à jour. En janvier dernier, le Vatican a publié Antiqua et Nova, une réflexion sur les enjeux anthropologiques, éthiques et moraux de l'intelligence artificielle.
Bien que l’intelligence artificielle puisse inquiéter par certains aspects, Thierry Magnin veut mettre en avant la façon dont elle peut être utile pour l’Église. Le scientifique et théologien prend l’exemple d’un groupe de prière communautaire : "si rien ne va remplacer ce que chacun va partager", l’IA peut permettre d’élargir le champ de pensée des participants.
Chris Delepierre est déjà un adepte quotidien de l’IA d’une manière spirituelle : "J'utilise un robot conversationnel pour me générer des homélies propres à ma vie personnelle et au texte du jour. Je ne dirais pas que c'est un coach spirituel, parce que c'est avant tout une machine, mais on peut lui demander de faire des liens entre des idées. Ce qui nous permet de nous faire grandir différemment".
L’Église de France se saisit très sérieusement de la question de l’intelligence artificielle. Après un colloque organisé par la Conférence des évêques de France en février dernier, l'Église travaille sur son propre robot conversationnel. Pensé tant comme un outil d’évangélisation et que de formation "permettant de faire découvrir le magistère de l'Église différemment", précise Chris Delepierre.
"Il faut évidemment que les données, sur lesquelles l’IA travaille, ne soient pas polluées", averti le père Thierry Magnin. Le théologien rappel que face à tout robot conversationnel, il faut garder son esprit critique et une certaine ouverture d’esprit.
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