Voici la traductiion:
A la messe du lundi des Wallonie, j'ai félicité mon vieux papa pour ses 93 ans, lui qui est arrivé à la ferme de Meux, il y a 65 ans. Et pour faire un peu rire, j'ai dit au CCW que sans lui, il serait bien dans les difficultés pour trouver quelqu'un capable de dire une telle messe ! Vantard, va !
Pourtant c'est bien vrai, car sans lui, je n'aurais pas eu la chance de rencontrer Paul Gilles, notre voisin de Meux. Peut-être vous vous souvenez-vous de lui. Il a oeuvré des années durant à la RTBF et a animé l'émission 900.000 wallons, avec Gilbert Renson, Pierrot Dufaux, Jean Baudoin et Charles Massaux.
Je n'aurais pas eu la chance de rencontrer le doyen André Henin, qui était bien plus qu'un doyen. Il était l'ami de tous à Gembloux et un grand maître en wallon. Chaque fois que nous nous rencontrions à quelques curés, il nous racontait des histoires à nous faire plier en quatre. Un exceptionnel Rèlîs Namurwès. L'association a rassemblé ses histoires et ses écrits, dans un livre intitulé "Œuvre wallonne". Un formidable cadeau à offrir pour celui qui aime notre vieille langue.
Mais la cerise sur le gâteau, je n'aurais pas rencontrer mon grand ami Pierrot Lazard et ses complices de la troupe des "Joyeux farceurs". Avec eux, nous avons organisé la fameuse "Fièsse" au wallon à Yvoir. A ce rassemblement festif se retrouvent d'autres Rèlîs, comme notre professeur de wallon Anne-Marie François et Christiane Binamé. Rapidement, nous les retrouverons dans "Tranche de wallon" sur RCF Sud Belgique, bien sûr !
Oui, le drôle de tour de noces de mes parents, dont je parlerai un jour, m'a donné la chance de travailler avec toutes ces personnes qui sont des maîtres pour parler notre vieux langage et ils sont tous devenus de vrais amis.
Mais je ne peux omettre de mettre à l'honneur un curé, qui m'a reçu dans son presbytère, il y a 40 ans. André, qui est aujourd'hui l'aumônier dès Molons, était prêtre à Corroy-le-Château. Pour la dernière année de formation, le séminaire envoyait ses stagiaires, le plus souvent, dans une paroisse.
Dans les premiers jours de septembre, me voilà attendu au presbytère. Tout juste entré, j'entends encore André me dire : "Tes formateurs nous ont certifié, à André Henin et à moi, que tu avais brillamment réussi tes études, il nous faut parachever ta formation. Commençons de suite et descendons à la cave ! Et voilà les déjà deux complices d'aller choisir une bonne bouteille. Un de ces blancs, vous ! Car dans cette maison, ce ne pouvait être qu'un grand Bourgogne, un Savigny-les-Beaune ou un Pernand -Vergelesse. Pour bien commencer, cela commençait bien !
Comme je ne voulais pas passer pour un ignare, assez vite, j'ai passé une trentaine de soirées, pour le moins, à bouquiner les livres qu'il m'avait conseillés sur le sujet. Je suis tombé sur celui de Bernard Pivot (Le dictionnaire amoureux du vin) où l'auteur nous précise que, pour le vin de messe, on peut choisir soit du blanc, soit du rouge, du sec ou du doux. Et même un grand cru. Et il rapporte qu'un jour, demandant au Cardinal de Bernis la raison pour laquelle il avait choisi un de ses meilleurs Meursault pour célébrer la messe ,il avait répondu directement : " Parce que je ne voudrais que mon créateur me voit faire la grimace au moment de la sainte communion."
Voyez donc qu'a Corroy, chez l'ami André, je n'étais pas si mal tombé que çà !
Comme je le disais lundi, parlant de Maggy De Block, moi aussi j'étais pour les bulles : au nombre de cinq ou de dix. Mais faîtes attention ! Parce que si vous flûtez 10 bouteilles, vous aller ramasser une fameuse tamponne. Un spot wallon nous dit : "On ne peut pas être sans goutte (alcool) !" Les bouteilles de pétillant, par exemple, sont là pour fêter quelqu'un. Alors, avec ou sans bulles, mais toujours avec modération, comme nous sommes le 28 septembre, jour après la fête de la Communauté française de Belgique : "Bonne fête de Wallonie à tous !"
A lundi prochain. Bonne semain
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !