Depuis ce mardi 25 juin 2024, Dijon accueille les 11èmes Journées hydrogène dans les territoires. 70 exposants venus de toute la France et même de plus loin sont réunis au Centre des congrès pour échanger avec le public professionnel sur cette thématique d’avenir.
100 millions d’euros. C’est le montant de l’investissement décidé par le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté pour la filière hydrogène. C’est d’ailleurs l’une des trois régions en France où un budget a été déterminé pour ce secteur. Ce mardi en conférence de presse, la présidente de Région Marie-Guite Dufay a exprimé une nouvelle fois sa volonté de faire de son de territoire « un laboratoire de l’hydrogène. Pour cela il est nécessaire d’anticiper la formation des futures générations ». L’élue a notamment évoqué le projet d’une école hydrogène, allant du CAP à ingénieur, comprenant la formation continue et la formation des formateurs.
L’Université technologique de Belfort-Montbéliard, le groupe Alstom venu présenter sa nouvelle locomotive à hydrogène ou encore l’entreprise Mahytec-Hensoldt de Dole dans le Jura… Ce sont quelques-uns des exposants régionaux présents à ces Journées de l’hydrogène qui durent jusqu’au jeudi 27 juin 2024. Pendant ces trois jours de salon, 800 participants sont attendus. Au programme : des séquences plénières, des ateliers et des visites techniques. Dès le lundi 24 juin 2024, élus, médias, responsables techniques, chefs d’entreprises étaient invités à l’inauguration de la première station de production et de distribution d’hydrogène de Dijon Métropole. Selon le maire dijonnais François Rebsamen « En 2035, la totalité de la flotte de bus et 73 % des bennes circuleront à l’énergie décarbonnées, avec des véhicules hydrogène et électriques ».
Ces Journées de l’hydrogène dans la capitale des Ducs de Bourgogne se tiennent onze ans après leur première édition à Belfort. « Cette partie de la Franche-Comté fait partie des territoires pionniers » explique Philippe Boucly, président de France Hydrogène, l’association qui fédère les acteurs de la filière de tout l’Hexagone. Interrogé en conférence de presse sur la situation politique actuelle et sur ses conséquences, Philippe Boucly n’a pas fait part d’inquiétudes particulières. En revanche, il a regretté un manque de soutien pour la production d’hydrogène vert. Du gaz propre et local produit à partir d’énergie non fossile. Il a aussi signalé un manque d’engagement des constructeurs automobiles. Prenant l’exemple du groupe Stellantis : « 5000 véhicules utilitaires roulant à l’hydrogène ont été construits cette année alors qu’il en faudrait 30 000 ». Marie-Guite Dufay a rebondi en évoquant l’absence d’institut de référencement de l’hydrogène à l’échelle européenne. Un projet de construction a été évoqué du côté de Belfort.
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