14700 chasseurs en Anjou
En Anjou, la Maison de la chasse à Bouchemaine délivre 14700 permis chaque année. 14700 chasseurs dont 13 équipages de chasse à courre.
Les chasseurs sont deux fois moins nombreux que dans les années soixante et les agriculteurs - il y a 5700 exploitations en Anjou - sont de moins en moins chasseurs : leur mode de vie a aussi évolué.
Petit état des lieux de la chasse en Maine et Loire
Le Maine et Loire n’est pas une région de grande chasse, mais on y trouve tous les gibiers : lièvre, chevreuil, perdrix, faisan, pigeon, etc…. de la caille sauvage en ce moment qui arrive d’Espagne mais qui ne trouve plus le chaume de blé pour nidifier car le champ de blé est souvent déchaumé dès le lendemain de la récolte… c’est un chasseur qui me l’a appris ce matin : il faut savoir aussi que le chasseur, par l’apprentissage du permis de chasse, et sa pratique, peut être un très bon connaisseur de la nature. En revanche, la pratique de la chasse nécessite être régulé.
Une pratique toujours à cadrer
Si les chasseurs ont mis en place avec les préfets des plans de chasse, c’est qu’il faut gérer le gibier. Le Maine et Loire a ainsi été il y a 25 ans le premier département à établir un plan de chasse pour le lièvre... car il disparaissait. Les chasseurs sont à la fois des « prédateurs » à contenir, et de bons indicateurs sur l’état de la faune. Chaque année la fédération de la chasse de Maine et Loire organise trois comptages nocturnes pour mesurer les espèces en développement comme en voie de disparition.
La chasse est-elle « écolo" ?
On aurait tendance très vite à dire non… En réalité, la chasse n’est pas « écolo" si elle ne permet pas le renouvellement des espèces.
En revanche, la chasse s’intègre depuis toujours sur les territoires ruraux et fait partie aussi de son héritage. Manger du gibier tué à la chasse n’est pas plus condamnable que manger de la viande qui sort d’un abattoir. C’est une question morale mais pas écologique à proprement parler.
La chasse, une question morale mais pas foncièrement écologique si les espèces sont sauvegardées et si l’on admet que l’homme fais parti de l'écosystème
Peut-être vaut-il mieux chasser local que de faire venir des brigades ensuite pour combattre certains gibiers qui font des dégâts - comme on l’a vu dans le canton de Genève - ?
Mais des éléments ne sont pas vraiment écologiques : 1. sur les 82 espèces animales autochtones pouvant être chassés en France 30 % sont dans un mauvais état de conservation et 2. on n’y pense pas souvent : le plomb des cartouches empoisonne les animaux sauvages qui le transmettent aussi à l’homme.
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