Les familles d'enfants handicapés manifestaient mercredi à Grenoble.
Dans le département, 200 places en Institut Médico Educatif (IME) vont être transformées en un service d'accompagnement qui mêle instruction à l'école ordinaire et prise en charge à domicile (SESSAD).
La transformation des places d'IME en SESSAD est motivée par la volonté du gouvernement français, qui, après un signalement de l'ONU, désire accélérer l'intégration des jeunes handicapés dans la société.
Un vœu louable, mais pour l'heure irréaliste explique Elisabeth du collectif "Parents d'enfants handicapés". Les SESSAD prévoient une prise en charge d'une part à domicile et d'autre part dans le système scolaire ordinaire. Un système, qui, faute de moyens humains, financiers et techniques, ne peut pas accueillir comme il se doit ces enfants aux grands besoins.
Les parents se voient donc forcés d'abandonner leur travail pour se consacrer entièrement à leur enfant. En plus d'une prise en charge scolaire inadaptée, ils craignent que l'accompagnement à domicile freine, voire empêche la progression des jeunes handicapés.
Elisabeth est membre du collectif "Parents d'enfants handicapés" et maman de Nicolas, 26 ans, atteint d'autisme sévère. Sa famille attend depuis 6 ans une solution viable, pour la prise en charge de Nicolas. Elle craint que le projet gouvernemental aggrave la situation.
En Isère, 600 familles attendent depuis des années une place en institut pour leur enfant, il n'existe que 1200 places dans le département, un chiffre qui pourrait donc, bientôt diminuer.
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