L’Etat colombien et la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) mettent fin ce lundi à plus de 50 ans de guerre fratricide. La Colombie va en effet signer avec les FARC un accord historique de paix. Réunis à Carthagène en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat, le président colombien Juan Manuel Santos et le commandant des FARC, Timochenko vont signer un accord conclu le 24 août dernier à La Havane. Un accord qui sera soumis au peuple par référendum le 2 octobre prochain.
L’accord sera signé avec un stylo fait à partir d’une balle de fusil, sur lequel a été inscrit "les balles ont écrit notre passé. L’éducation notre avenir". En tout, ce sont 2 500 personnes qui ont été invitées à la signature de cet accord, dont des victimes du conflit. Toutes seront vêtues de blanc pour l’occasion. Parmi les personnalités présentes, on notera la présence de Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, de Christine Lagarde, la présidente du FMI ou encore de Kofi Annan, l’ex-secrétaire général de l’ONU.
Dans un communiqué, le président colombien a déclaré ressentir "une grande émotion et une grande joie pour les Colombiens", mais aussi "un peu de peur pour le défi qui nous attend, de construire cette paix", ajoutant que cela allait demander un véritable effort national de la part de tous les Colombiens.
De son côté, l’une des autres guérillas d’extrême gauche, l’ELN, toujours active, a indiqué respecter une trêve unilatérale jusqu’au référendum du 2 octobre. Malgré cet accord, la Colombie reste opposée à des milices paramilitaires d’extrême droite et d’autres forces armées.
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