La communauté de communes de l'île de Ré face aux erreurs de tri :"on a vraiment un gros effort à faire à ce sujet"

Avec 4,8% de baisse des tonnages d'ordures ménagères en 2023, la Communauté de communes (CDC) de l'île de Ré peut à première vue être satisfaite. Depuis 2012, elle distribue en effet des composteurs individuels aux Rétais et organise régulièrement des ateliers pour réduire la production de déchets. 35 % des résidences principales possèdent aujourd'hui un composteur individuel, et la CDC vise 50% d'ici 2030. Des sites de compostage collectif sont également en train d'être mis en place, avec un premier site inauguré à Sainte-Marie-de-Ré et plusieurs sites créés à Rivedoux et à La Couarde-Sur-Mer.

"On a un gros effort à faire à ce sujet"

Un point noir vient toutefois remettre ce bilan en question : les erreurs de tri. En 2023, elles représentaient en effet "33% des déchets collectés dans les poubelles jaunes et les points d'apport volontaire", selon le rapport de la CDC. Des erreurs en hausse, puisque le taux d'erreur se situait à 27,55% en 2022, justifiées majoritairement par la confusion liée au plastique : la CDC rappelle ainsi que si certains déchets sont effectivement en plastique, "il ne sont pas des emballages".

Et ces erreurs se paient "cash", explique Lina Besnier, vice-présidente de la CDC en charge de la gestion des déchets, qui évoque des "coûts importants" de transport et de personnel. Quand l'erreur est constatée au centre de tri, les rebuts doivent en effet être amenés dans un centre d'incinération. "On a vraiment un gros effort à faire à ce sujet-là", insiste celle qui est également maire de Saint-Clément-des-Baleines, qui souligne "la chance d'avoir cinq déchetteries" sur l'île.

"Cela part d'une bonne volonté", estime Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l'île de Ré, "on a fait le tri, mais pas jusqu'au bout". Le maire de Loix souhaite donc mieux "accompagner" les habitants, mais également sensibiliser les touristes, qui sont chaque année 3 millions à venir sur l'île. "D'une région à l'autre, les choses diffèrent", complète Lina Besnier, "on va faire l'effort auprès des propriétaires qui louent pour qu'il y ait un affichage dans les habitations qui soit visible".