Comme chaque année au 31 mars, la trêve hivernale s’arrête. Concrètement, les locataires confrontés à des difficultés de paiement peuvent être expulsés. Compte tenu de l’inflation actuelle, l’inquiétude est de mise chez les associations d’aide au logement de Haute-Loire.
La date est souvent redoutée par les foyers les plus modestes. La fin de la trêve hivernale c’est ce jeudi 31 mars. À partir d’aujourd’hui, ceux qui ne payent pas leur loyer sont sous le coup d’une expulsion.
Ces procédures sont rares sur la Haute-Loire même si elles sont difficilement quantifiables. Invité ce matin sur notre antenne, Jean-François Domas redoute cette date du 31 mars. Le directeur de l’association pour le logement et l’insertion sociale Trait d’union à Brioude est inquiet. « Double inquiétude, triple inquiétude » insiste-t-il. Il s’attend à « une hausse des demandes à cause de l’inflation ».
Les foyers modestes traversent une période difficile. Le prix de l’alimentation augmente, les prix du gaz et de l’électricité explosent. « Ça décime leur pouvoir d’achat » explique Jean-François Domas.
Le scénario redouté, c’est la hausse des demandes d’expulsion. Les premiers signaux ne sont pas forcément très positifs. Trait d’union apporte aussi une aide alimentaire aux plus précaires. Depuis plusieurs semaines, une hausse des bénéficiaires est observée.
Très rapidement, Jean-François Domas s’attend à « une augmentation des demandes de logement et d’hébergement ». Il va plus loin. Pour lui, une situation « particulièrement difficile à gérer » devrait arriver au cours des prochaines semaines.
Les bailleurs, privés ou sociaux, confrontés à des impayés peuvent dès le 1er avril saisir la CTPEX. C’est la commission territoriale des expulsions. À ce moment-là, un travail est mené pour tenter de trouver des solutions avec différents organismes dont les associations. « Des filets de sécurité sont activés » précise le directeur de Trait d’union.
Si l’expulsion apparaît comme la seule solution, alors les pouvoirs publics prennent le relai. Ils redirigent les personnes vers des associations pour être hébergées un temps. L’objectif « reste de les accompagner pour leur permettre de retrouver un logement » conclut Jean-François Domas.
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