Le rassemblement citoyen Viva appelle le maire de Nice à un changement radical de politique en matière environnementale et sociale.
"On voit les choses de l'extérieur" dit Mireille Damiano qui y voit tout de même un aspect positif: comprendre la vision de la ville. La gauche niçoise a convié la presse du 24 octobre car elle est "attentive à ce que dit Christian Estrosi" et compte bien lui prouver qu'il est, selon eux, en tord.
Parmi les sujets abordés, de nombreux marronniers niçois. Des arlésiennes comme l'extension de l'aéroport de Nice. "Une aberration totale" pour les membres de Viva qui alerte sur les plus de 20 000 vols par an qui vont recracher 200 000 tonnes de CO² en plus selon eux. "À Nice, il y a 500 morts prématurés par an à cause de la pollution" alerte Florence Ciaravola qui "demande à Estrosi de renoncer à ce projet irresponsable".
Sur le Palais des Congrès à la digue Infernet, Viva a son avis: "on bétonne à proximité de la mer. C'est une contradiction schizophrénique car ce bâtiment est inutile et jetable puisque la montée des eaux est inéluctable". La candidature aux JO d'hiver ? "Un projet délirant. C'est le règne du greenwashing".
ça grogne chez tout le monde
Robert Injey aborde bien volontiers le transport routier et constate une "A8 saturée par le trafic routier. Il suffit qu'il y ait un accident et tout est bloqué" dit-il, constatant "des millions d'heures de travail perdu". Autre message toujours martelé, celui de la suppression de la carte 10 voyages à 10 euros. "Un choix socialement fou. Ça grogne chez tout le monde. Cela va à contresens de ce qui va être fait. Montpellier est une métropole qui aura plus d'habitants que Nice en 2025 et qui fait le choix de passer à la gratuité" affirme Robert Injey qui demande à Christian Estrosi de "mettre en place une commission pluraliste pour examiner la gratuité des transports" et "le retour du 10 voyages à 10 euros".
David Nakache reproche à la ville de Nice sa stratégie touristique. "On est sur un tourisme d'ultra riche. Le yacht Éléments. 180 000 euros par jour. 1 000 000 à la semaine. En une heure il produit 1,5 tonne de CO2 soit autant qu'un français moyen en un an de transport" dit le membre de Viva qui y voit des excès. Par ailleurs, la "monoactivité" de Nice inquiète David Nakache. "On dépend trop du tourisme. Si la destination Nice tombe, l'économie s'arrête. Si cette marque chute, toute l'économie locale est stoppée car on a mis tous nos œufs dans le même panier".
Enfin sur le logement, l'avocate Mireille Damiano parle de "quartiers oubliés" et de locations courtes durée aux "conséquences sociales directes". Le "mal logement est majeur. La demande de logements sociaux explose sur Nice et elle n'est pas satisfaite" selon la militante. Viva va désormais organiser "une grande réunion publique avec des témoignages" sur le logement parlant d'habitations "aux murs noirs d'humidité". En guise de conclusion, la gauche niçoise souhaite une ville qui soit au bénéfice de ceux qui y habitent et pas de ceux qui n'y font que passer.
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