La Maison des plus petits : une bulle d'amour pour des enfants handicapés

Dans l’entrée, un porte manteau à hauteur d’enfant accueille bonnets, manteaux et petites chaussures. La Maison des plus petits, c’est une petite bulle qui essaie de recréer une ambiance familiale autour des bébés ou bambins qu’elle accueille.

Ce rêve, c’est celui de Violaine Roger, présidente de l’association. Infirmière, elle a été confrontée en pouponnière sanitaire à la souffrance d’enfants handicapés privés d’affection.

« Je me suis battue parce que j’ai vu ces enfants, je savais qu’ils avaient besoin, que ces parents aujourd’hui n’étaient pas en mesure, que la société faisait tout mais elle n’arrivait pas à faire plus, et, avec du travail, on a réussi à leur offrir un environnement familial » se réjouit-elle.

Pour s’occuper de ces enfants, des professionnels mais aussi des services civiques, comme Jeanne, 17 ans. Elle habite sur place.

On est un peu des figures d’attachement pour les enfants, on est là le matin à leur réveil et le soir à leur coucher, on s’occupe d’eux, on joue avec eux, on leur donne à manger

Forcément, des liens d'attachements se créent. « On les voit grandir, on est super heureux quand ils font leur premier pas, comme des parents, même si on sait très bien qu’on est pas les parents, on fait attention, on leur explique bien » décrit-elle

La place des parents est d’ailleurs une question complexe. Amaury guillem, directeur de la maison des plus petits, détaille les différentes situations : « Soit ce sont des enfants pour lesquels il y a encore un lien parental. Dans ce cas ils peuvent rendre visite à leur enfant dans la maison, en présence d’un tiers ou sans.Il y a des parents qui peuvent simplement avoir le droit de téléphoner pour avoir des nouvelles de leur enfant. »

Parfois il n’y a plus de lien parental. C’est le cas pour une petite fille de 4 ans accueillie à la Maison des plus petits. « Il y a une procédure de délaissement qui est en cours pour qu’elle soit reconnue comme pupille de l’état et qu’elle puisse ensuite être adoptée » explique Amaury Guillem.

Aujourd’hui, la Maison des plus petits peut accueillir jusqu’à 7 enfants à Marseille. Une autre maison des plus petits devrait ouvrir dans les Yvelines au printemps 2024