Cette procession visait à commémorer le massacre de la rue Haxo. C’est dans cette rue du XXème arrondissement de Paris que 49 "otages" dont dix religieux, ont été fusillés par les communards il y a tout juste 150 ans. Pour leur rendre hommage, 300 fidèles catholiques avaient donc prévu samedi de refaire l’itinéraire emprunté par les martyrs. Partis de l’ancienne prison de la Roquette, ils devaient rejoindre l’église Notre-Dame des Otages, érigée sur le lieu du drame. Violemment pris à partie par des militants d’extrême gauche, ils n'y parviendront pas. L’un des participants à la procession, blessé au crâne par un projectile, a dû être hospitalisé. "C'était véritablement un acte religieux. C'était très net. Je pense qu'il y a une mécompréhension de la part de beaucoup de personnes. Il y a eu un déchainement de violence qui était de l'ordre de la provocation", affirme Mgr Denis Jachiet, l’évêque auxiliaire de Paris.
Dans un message sur Twitter, Gérald Darmanin a adressé "ses pensées aux catholiques de France" après "cette prise à partie par des individus violents". Pour le ministre de l'Intérieur, "la liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays". Alors cette liberté est-elle aujourd’hui remise en cause ? "Ces violences ne sont pas réservées aux processions, elles arrivent dans beaucoup de manifestations. Mais là on s'attaque à des personnes qui sont là simplement pour prier. Je crois qu'il y a une méconnaissance de la liberté de culte qui consiste aussi en la liberté de se rassembler. Il y a eu une conjonction malheureuse d'événements et une sous-évaluation des risques par la préfecture de police", estime Mgr Jachiet.
Le diocèse de Paris a prévu de porter plainte et d’entretenir le dialogue avec la préfecture de police de Paris pour qu’à l’avenir dans de telles circonstances le dispositif de sécurité soit renforcé.
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