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La Maurienne commémore les 80 ans de la Libération de la vallée

Un article rédigé par Violaine Rey - RCF Savoie Mont Blanc - RCF Savoie - RCF Haute-Savoie, le 27 août 2024 - Modifié le 6 septembre 2024
Journal Local · RCF Savoie Mont-BlancÉdition du lundi 2 septembre 2024 à 8h01

Le 2 septembre 1944, les maquisards reprennent Saint-Jean-de-Maurienne et les villages alentours, Hermillon, Pontamafrey ou encore Villargondran. Au terme d’une journée de combat, la vallée, passage précieux des pays de l’Axe vers l’Italie, est à nouveau libre

La prison de Saint-Jean-de-Maurienne - © SHAMLa prison de Saint-Jean-de-Maurienne - © SHAM

Deux années d’occupation

 

Le territoire mauriennais sera en réalité occupé deux fois durant la Seconde Guerre mondiale, une première fois par les Italiens entre novembre 1942 et septembre 1943, puis par la Gestapo et d’autres troupes allemandes, notamment les Mongols, en avril 1944. “Les Mongols étaient des soldats russes d’origine caucasienne, faits prisonniers par l’armée allemande et qui avait été enrôlés, non pas comme combattants, mais comme troupes de représailles” explique Pierre Geneletti, président de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Maurienne. “Ces troupes ne vont pas se limiter à ce que je pourrais appeler un maintien de l’ordre (...), ce sont des troupes qui sont livrées à elles-mêmes, qui ne sont pas des troupes régulières et qui, malheureusement, vont pratiquer un grand nombre d’exactions”.

Pierre Geneletti raconte les dernières heures de guerre de la Maurienne

Le 10 juillet, la journée de la terreur

 

En ce mois de juillet 1944, la Bataille de Normandie fait rage, le Débarquement de Provence se prépare : les lignes bougent. C’est alors, en Maurienne, que des maquisards vont prendre pour cible des soldats allemands, en blesser certains, en tuer d’autres.
La réponse est immédiate, le commandant allemand ordonne à l’ensemble de la population de Saint-Jean-de-Maurienne de se rendre dans l'enceinte du stade de la commune entouré par des mitrailleuses. “C’est un moment extrêmement difficile, puisqu’on ne sait pas ce qui va se passer ! Vraisemblablement, le commandant annonce au maire que s'il y a d’autres soldats attaqués, il risque de massacrer la population” raconte Pierre Geneletti. “Les habitants vont passer toute la journée sur le stade, ils auront le droit d’aller manger, 45 minutes, à midi et devront revenir, leurs maisons seront fouillées”. 
Le drame est finalement évité en fin de journée quand le maire de la ville et le chef du maquis conviennent d’un accord qui permettra à l’ensemble des habitants de regagner leur domicile.

Le stade de Saint-Jean-de-Maurienne - © SHAM

 

L’ultime rafle

 

Le 1er septembre 1944, le maquis s’agite, de premiers mouvements sont observés par les troupes allemandes qui raflent alors une trentaine d’habitants, de commerçants et de notables de Saint-Jean-de-Maurienne. Entassés dans deux cellules, ils seront privés d’eau et de nourriture et menacés d’exécution.
Le lendemain matin, les résistants arrivent du côté de Villargondran et entament la Libération de la commune, les soldats postés devant la prison se rendent sur le lieu des combats. “Le maire de Saint-Jean arrive à 12 h devant la prison, s’aperçoit qu’il n’y a plus de gardiens, ouvre les portes, à 12 h 07 tout le monde est parti et à 12 h 12 les soldats allemands reviennent (à la prison) avec les mitraillettes pour abattre les otages” détaille Pierre Geneletti. 
Après cet épisode heureux, il faudra encore deux heures aux maquisards pour libérer la ville qui ne subira que peu de dommages contrairement aux villages d’Hermillon, Pontamafrey ou encore Villargondran qui seront mis à feu.

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