Jeudi 21 septembre marque la deuxième journée de mobilisation en deux semaines de la CGT contre la réforme de la Loi Travail, qualifiée dès lors de "Loi Travail XXL". La France Insoumise quant à elle, organise une marche "contre le coup d'Etat social" samedi.
Malgré la dissociation entre les syndicats et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, rien de nouveau sous le soleil, d'après le politologue Gaël Brustier:
L'ancien clivage entre élite et peuple semble ainsi poursuivre son chemin. "La loi travail est vécue par une partie de la population comme le fait que l'on va de nouveau faire payer aux plus pauvres la facture de la crise", explique-t-il.
Tandis que les ordonnances destinées à réformer la Loi Travail n'améliorent en rien son acceptation, l'auteur du Désordre idéologique (Ed. Cerf) estime qu' "il faudrait que la philosophie de la Loi Travail puisse résoudre le bien-être de la population. Or, cela n’a jamais été fait. Aujourd’hui, il s'agit d'une politique de Sarkozy un peu durcie."
Emmanuel Macron déclarait mardi à CNN que "la démocratie n' [était] pas dans la rue" et que sa "popularité [lui] importait peu". Gaël Brustier tempère les propos du président en rappelant que "le peuple" voulu par Macron est "dressé pour préserver le système et nier les conflits sociaux, afin de sauver les fondamentaux de la Ve République."
Il en découle des oppositions qui ne prendront, d'après lui, jamais l'ampleur d'un mouvement comme Nuit debout, car dit-il, "on est dans l'opposition stricte, et le champ de bataille est plus restreint."
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