Alors que les remontées mécaniques demeurent fermées dans les stations de ski, celle de Courchevel vient de trouver une parade : proposer aux skieurs de monter en haut d’une piste en voiture pour pouvoir la descendre en skiant. Un système D face à une situation difficile. Ces restrictions représentent une perte conséquente de chiffre d’affaires, comme le confirme Gilles Delaruelle, directeur général de Courchevel Tourisme.
Les amateurs de glisse doivent aujourd’hui troquer leurs skis pour des raquettes, faute de remontées mécaniques ouvertes. "La montagne a réagi et les équipes ont mis les moyens pour faire découvrir toutes les joies de la montagne", se félicite Gilles Delaruelle.
Toutefois, ça ne permet pas de compenser la fréquentation habituelle. "Nous avons beaucoup souffert. Nos taux de fréquentation ont chuté, la station est remplie aux alentours de 20% au lieu de 100%", affirme le directeur de Courchevel Tourisme. En conséquence, les saisonniers sont aussi bien moins nombreux : environ 300 cette année contre 5000 habituellement.
Une autre idée innovante qu’ont eu les professionnels du tourisme à Courchevel, c’est de proposer aux actifs de télétravailler depuis des hôtels et logements de la station. "Nous avons connu un succès phénoménal, se réjouit Gilles Delaruelle. Toutefois, "ça ne va pas pallier le manque complet de l’activité. La montagne sans le ski alpin cherche des solutions. On ne va pas remplacer l’activité principale et le plaisir du ski", affirme-t-il.
Cette crise sanitaire et économique peut pousser les professionnels de la montagne à innover, notamment pour aller vers un tourisme plus vert. "Nous nous sommes rendu compte que 85% des gens qui viennent en montagne en hiver viennent pour skier. Donc il va falloir être imaginatif, patient. Oui la montagne peut se découvrir avec d’autres activités", assure Gilles Delaruelle.
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