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La nouvelle cuisine centrale d'Angers est-elle vraiment "zéro plastique" ?

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 16 septembre 2022 - Modifié le 16 septembre 2022
ReportagesLa nouvelle cuisine centrale d'Angers est-elle vraiment "zéro plastique" ?

Inaugurée lundi 12 septembre 2022, la nouvelle cuisine centrale d'Angers se targue d'être "zéro plastique". Si elle lutte activement contre les emballages jetables, le plastique n'a pas encore totalement disparu. Reportage.

Les barquettes en plastique ont été remplacées par des bacs en inox, de quoi éviter 27 tonnes de plastique par an. ©RCF AnjouLes barquettes en plastique ont été remplacées par des bacs en inox, de quoi éviter 27 tonnes de plastique par an. ©RCF Anjou

La nouvelle cuisine centrale d’Angers a été inaugurée lundi 12 septembre 2022, en présence du ministre de la Transition écologique, l’ex-maire d’Angers Christophe Béchu, venu vanter les mérites de cette cuisine « zéro plastique ».

 

Construite dans le quartier des Hauts-de-Saint-Aubin, près de la piscine Aquavita, cette nouvelle cuisine est entrée en service en août 2022. Elle prépare 13 500 repas par jour pour les enfants des crèches et des écoles de l’agglomération d’Angers.

 

27 tonnes de plastique en moins par an

 

Ce mercredi matin, deux salariées en blouse blanche remplissent des bacs en inox de pâtes aux légumes et à la feta, un plat fait maison qui sera livré aux écoles. C’est surtout là que se joue la lutte contre le plastique.

 

A la cuisine centrale, le plat végétarien hebdomadaire est souvent fait maison. Au menu cette semaine, pâtes semi-complètes bio de Jarzé aux légumes de Bretagne et à la feta. ©RCF Anjou

 

 « On a supprimé les barquettes alimentaires en plastique jetable au profit de bacs en inox réutilisables, explique Sophie Sauvourel, qui dirige la cuisine centrale. Ça nous permettra d’éviter 27 tonnes de plastique par an. »

 

Exit la vaisselle en plastique dans les cantines

 

« On a poussé le zéro plastique jusqu’à la suppression de l’étiquette, ajoute-t-elle, donc on a une impression jet d’encre qui se fait à même le bac inox. » Les bacs sales reviennent pour être lavés sur place avant de repartir pour un tour.

 

Les bacs en inox sales sont lavés sur place avant de repartir pour un tour. ©RCF Anjou

 

A Angers, la lutte contre le plastique ne date pas d’hier. « Il y a plus de deux ans, on a supprimé la vaisselle en plastique dans les cantines, rappelle la directrice. Ensuite, on a progressivement remplacé des ustensiles de cuisine en plastique par de l’inox. »

 

Des caisses réutilisables à la place des cartons

 

La cuisine centrale travaille aussi avec ses fournisseurs pour limiter les emballages des produits qu’ils lui livrent. Dans l’une des chambres froides, Anthony Routhiau, responsable de la production et de la logistique, nous montre une pile de caisses en plastique bleu.

 

« Le sauté de bœuf arrive en caisses réutilisables qu’on retourne au fournisseur, alors qu’auparavant c’étaient des cartons qu’on jetait, explique-t-il. Le lait est aussi en seaux réutilisables et les cageots sont repris par les fournisseurs, donc on limite les emballages. »

 

Le sauté de boeuf arrive dans des caisses en plastique réutilisables, mais pas la crème fraîche, toujours en briques jetables, entourées de film plastique. ©RCF Anjou

 

Pour l’instant, cinq fournisseurs, tous locaux, sont passés aux contenants durables, dont la Crèmerie de l’Aubance, qui a été pionnière en la matière il y a deux ans. « C’est sûr que c’est plus simple avec les entreprise locales, confie Anthony Routhiau, mais à terme, on espère convaincre tous nos fournisseurs. »

 

Encore du plastique en cuisine

 

Mais le plastique n’a pas totalement disparu de la cuisine. Ce mercredi matin, les dés de melon coupés sont encore recouverts d’une feuille de plastique transparente. « C'est une mesure d'hygiène, et pour l’instant, on n’a pas trouvé d’autre solution », assure Sophie Sauvourel.

 

La trentaine de salariés de la cuisine portent toujours des charlottes et des masques chirurgicaux en plastique. « Là, c’est une question de normes sanitaires, précise la directrice. On n’a pas le droit aux masques lavables en cuisine. »

 

Quant au contenu des assiettes, la cuisine centrale achète 52 % de ses produits localement, c’est-à-dire dans un rayon de 150 kilomètres, tandis que la part de bio est de 35 %. « Les pâtes et le lait sont entièrement bio et locaux », souligne Sophie Sauvourel. Mercredi, les légumes venaient du Sud-Bretagne.

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