Il y a certainement beaucoup d'impatience, ce matin, chez les élèves de terminale. Les candidats sauront ce 15 mai à 19 heures si leurs vœux à Parcoursup sont validés, en attente ou refusés. Les 898.000 candidats inscrits cette année vont découvrir leurs premières réponses d’admission. On se souvient de la mise en place un peu chaotique de la nouvelle plateforme. Un an après, le ministère de l'enseignement supérieur affirme en avoir tiré les leçons, dévoilant quelques aménagements. Le point avec Jérôme Teillard, en charge de Parcoursup.
À priori, les choses devraient mieux se passer cette année, notamment parce que le calendrier a été resserré et les délais de réponse raccourcis. Au 19 juillet, tous les candidats sauront s'ils ont une place ou pas. Et non pas en septembre, comme l'année dernière.
Ensuite, et c'est la grande nouveauté de cette année, le ministère de l'enseignement supérieur met en place un répondeur automatique. Les candidats pourront classer leurs vœux dans ce répondeur qui agira à leur place lors des réponses des formations. Mais en aucun cas, il ne signe le retour d'une hiérarchisation des vœux. Les explications de Jérôme Teillard, en charge de Parcoursup.
Ce répondeur est facultatif et plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Il ne sera pas possible de changer l’ordre des vœux une fois inscrits dans le répondeur. Et attention, c’est une possibilité qui ne sera ouverte seulement qu'après les épreuves écrites du Bac. Un principe qui ressemble peut-être un peu trop à APB, l'ancêtre de Parcoursup. Cela ne fait aucun doute pour Claire Guéville, secrétaire nationale en charge du lycée au SNES FSU, professeure d’histoire-géographie à Dieppe dans l’académie de Rouen.
L'une des raisons qui explique les délais très longs l'été dernier, c'est l'indécision des futurs étudiants. Pour y remédier et pour les pousser à prendre une décision plus rapidement, 3 points d’étapes sont créés en 2019 : le 25 juin, le 6 juillet, et du 17 au 19 juillet. À la première étape, les candidats auront trois jours pour confirmer s'ils maintiennent ou non les vœux. Rebelote du 6 au 9 juillet. Et lors de la dernière étape, il faudra faire un choix définitif.
Mais attention, petit “piège” potentiel : même les candidats qui auront choisi d’activer le répondeur automatique devront confirmer leurs vœux dans les délais à chaque étape, sous peine de perdre leur place. Et c'est d’ailleurs ce qui inquiète Guillaume Ouattara, journaliste à Campus Channel, spécialiste des questions d'éducation.
En cas de difficulté sur les choix à faire, à chacune de ces trois étapes, les candidats pourraient être accompagnés par des psychologues, des professionnels de l'orientation ou les enseignants. Il y a un an, quelques interrogations avaient été émises quant aux critères de sélection.Même si chaque candidature est étudiée à la loupe par les universités, pour Claire Guéville, secrétaire nationale en charge du lycée au SNES FSU, tout est encore trop flou.
C'est la dernière ligne droite, et en cas d'inquiétude en cette période stressante, voici pour finir quelques conseils de Guillaume Ouattara, journaliste à Campus Channel :
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