JavaScript is required
Partager

L'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Monsieur le procureur"

RCF Namur,  - Modifié le 15 mars 2021
Emission spéciale RCF Sud BelgiqueL'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Monsieur le procureur"
Réponse au rappel à la lopi du procureur du roi Vincent Macq

--> Voici la traduction:

Monsieur le Président,
  
L'autre jour au matin, le facteur a déposé dans ma boîte aux lettres un courrier provenant du parquet du Procueruer du Roi de Namur : Vincent Macq.
 
    Je me suis demandé : "Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire de mal pour me faire rappeler à la loi ? Je n'ai pas été en excès de vitesse, car je ne roule pas commeun Fangio. Je n'ai pas détourné des millions comme Moreau, Forniéri, Bayat ou je ne sais quel trafiquants. Alors, pourquoi ?" C'était pour la manifestation de Crupet.
   
   Le jour après, j'ai répondu au procureur par une belle lettre, sur un tout beau papier, avec ma plus belle plume.
 
          Monsieur, le Procureur,
 
   D'abord bien le bonjour à vous, à votre famille et à vos amis de la justice. Je suis très heureux que vous ne m'ayez pas fait payer l'amende prévue. Je dois reconnaître que j'allais simplment, calmement, en pèlerinage au diable (de Crupet, bien sûr !). Des passants m'ont annoncé qu'un chanteur, Quentin Dujardin, allait jouer quelques morceaux de musique sur sa guitare. 
   Moi qui suis curieux comme une pie, j'ai été voir. On ne peut avoir toutes les qualités, voyons ! Vous me croyez ou non, mais j'ai rencontré, là-bas, quelques journalistes de la presse écrite et télévisée de chez nous. Bêtement, je suis entré dans la vieille église.
  
   Ce n'est pas à vous que je dois dire çà, mais quand tu n'as pas de chance, tu n'as pas de chance ! C'est la raison pour laquelle je ne joue jamais au Lotto. Je serais perdant à tous les coups. Après seulement quelques minutes de musique, un agent de la police fédérale nous a annoncé que nous ne pouvions être là et que nous aurions une forte amende : 250 euros. Nom du diâle... de Crupet ! Tout çà, me suis-je dit. 
 
   Je ne sais si vous pensez comme moi, mais le chef comissaire je l'ai trouvé tout triste, comme un âne qui n'a pas encore reçu son seau d'avoine. Parce que si vous ne le savez pas, il n'a pas osé rédiger le procès dans les règles. Un ami m'a certifié qu'il devait nous demander nos papiers. Et bien, il ne nous a rien demandé, notre homme. Comment alors se fait-il que cet agent vous a envoyé mon nom, mon prénom et mon numéro national. L'a-t-il trouvé dans une boîte à Bonux ?
   Il paraît aussi qu'il doit nous demander si nous voulons bien qu'il soit écrit en français. Là, je n'aurais pas voulu, et éxigé que ce soit dans notre vieux langage, le wallon, évidemment !
 
   Il ne faut pas m'en vouloir, mais je suis trop bête pour connaître toutes les lois ; encore moins pour retenir toutes les règles du gouvernement De Croo, qui nous fait attraper des gros maux de tête, parce qu'elles changent à toutes les lunes. Alors, entre nous, vraiment entre nous, monsieur le Procureur, je sais bien que je suis un peu rapiat, mais quand je suis rentré chez moi, je me suis remis au calcul. Cela je sais encore bien faire. Si ! Mais 250 euros pour 5 minutes, çà fait 50 euros par minute... Vous êtes bien d'accord avec moi, n'est-ce pas ! Je vous l'apprends, peut-être, mais c'est beaucoup, beaucoup plus, que les 30 qu'un pauvre curé de campagne vous peut demander pour avoir chanter une heure un mariage ou un enterrement.  
 
   Alors, une fois encore merci, monsieur le Procureur, de ne pas m'avoir fait payer la facture. J'aurais été obligé de faire une collecte et demander quelques piècettes aux paroissiens de Marche. Mais sachez que cela ne rapporte plus autant qu'hier. Je pense souvent à ce que notre ami Julos Beaucarne : "Il n'a récolté, tout au plus, que quelques boutons de culotte." Je me serais retrouvé pauvre comme Job, parce que vous le rencontrez bien souvent à votre place de maître de justice,  le bac vide fait grogner le cochon ! 
 
   Bien avec vous ! Et jusqu'à la petite fête... pourquoi pas sur la place du Vieux Marché, au londi de Wallonie.
 
   J'ai signé de mon prénom : Bernard. 
 
   J'attends toujours sa réponse. Je ne sais si j'en recevrai une, un jour ou l'autre. En attendant, mes amis, je vous souhaite une fort bonne semaine. Et que le beau temps nous revienne rapidement. 
 
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.