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L'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "St Remauke"

RCF Namur,  - Modifié le 8 mars 2021
Emission spéciale RCF Sud BelgiqueL'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "St Remauke"
Le billet de ce lundi 08/03/21

Voici la traduction:   

Dans les derniers Cahiers Wallons, notre ami Jean Hamblenne parle de saint Remacle. Il est le saint patron de la paroisse de Marche qui porte son nom. Pourquoi ?
   Quand on a commencé à bâtir cet édifice, qui est aujourd'hui un énorme bâtiment classé, les bâtisseurs ont cherché à donner le nom d'un saint. Pas un nom qui était déjà couramment utilisé, mais un illustre personnage, qui serait passé par la cité. Comme Marche faisait partie de la Principauté de Liège, ils ont bien pensé à saint Hubert ou à saint Lambert, mais ces noms-là étaient déjà si souvent utilisés dans bien des villages et des villes. Comme il apparaissait que saint Remacle était passé par Marche, le choix fut vite fait. La raison est fort plausible, d'autant que Jean nous parle de Cugnon en Ardenne - cette dernière appelée aussi, en wallon, le Pays de là-haut ou même le haut Pays. Nous savons aussi que ce saint a bâti une abbaye à Stavelot.
   J'ai demandé à un ami, professeur d'histoire, qui n'est pas le dernier des scientifiques, à me renseigner un livre sur le sujet. Et j'ai découvert qu'au 7ème siècle, Remacle était moine d'une abbaye française, appelée Solignac, aux portes de Limoges. Saint Eloi - le même qui nous faisait rire étant gamin, quand nous chantions : "Le bon roi Dagobert" -  est venu le chercher là-bas pour l'envoyer porter l'Evangile aux rudes ardennais, comme il est écrit dans sa biographie. Ainsi, il est arrivé à Cugnon, dans la commune d'Herbeumont, aujourd'hui. Rapidement, il y a construit une première abbaye qui, de nos jours est un grand restaurant. Il ne savait pas qu'il aurait autant d'ouvrage avec les récalcitrants habitants du coin. Voilà la raison pour laquelle il a encore dû construire une autre abbaye, de l'autre côté de l'Ardenne, à Stavelot, qui était aussi dans la Principauté de Liège.
   Comme les marchois étaient encore plus durs à cuire, il ne serait pas étonnant qu'il fut, une fois encore, envoyé pour mettre l'église au milieu du village et leur faire la leçon. Mais cela, je ne l'ai trouvé nulle part. À les bien connaître, je ne serais pas surpris qu'il en fut ainsi. Mais cela est une autre histoire, contemporaine !    
 
   Revenons à saint Remacle ! Comme Jean, l'homme d'histoire nous parle d'un loup qui aurait été fâché parce que le saint l'aurait obligé à porter un lourd fardeau pour l'aider à bâtir ses abbayes.
   "Remacle avait un âne, qui lui donnait un fameux coup de main pour bâtir l'abbaye. Moi, j'en avais marre de faire carême. Alors, je profite que Remacle a le dos tourné et je fonce sur son âne, l'entraîne dans ma tanière, afin de le déguster à l'aise. Me voilà rassasié et m'apprête à faire une bonne sieste, quand Remacle arrive.
- Sacré bandit que tu es ! Puisqu'il en est ainsi, tu auras à prendre la place de mon âne et travailler comme lui.
   Moi, je ne voulais pas être ouvrier. Ce n'est pas une vocation de loup, voyons ! Mais que faire avec quelqu'un qui a le bon Dieu dans sa société (dans son entourage) ? Il m'a bien fallu écouter. J'ai bien essayé de mordre dans ses fesses, mais j'ai reçu un fameux coup de bâton. Autant se tenir tranquille. Alors, j'ai porter des pierres, des planches et du ciment : tous les matériaux nécessaires pour le bâtiment. L'homme a même essayé de me faire maçonner, mais impossible. Je n'ai pas de mains, et tenir une truelle avec des pattes de loup, ce n'est pas évident.
   Quand tout fut terminé, Remacle m'a laissé aller et il est parti prêcher du côté de Malmedy. On ne l'a plus jamais revu ici.    J'étais fâché, moi. Il y a de quoi ! M'obliger à un travail pareil, à moi, un loup. Dans toute l'histoire, on n'a jamais vu cela !"
 
   Une bien belle histoire, que je ne manquerai pas de servir à mes amis marchois, aux jours de leur fête, le premier dimanche du mois de septembre.   

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