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L'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Thomas Meunier"

RCF Namur,  - Modifié le 29 avril 2021
Emission spéciale RCF Sud BelgiqueL'ABBE BERNARD VAN VYNCKT: "Thomas Meunier"
Quelle surprise que de partager un soir la table de la grand-mère et de l'oncle de Thomas Meunier.

 Voici la traduction

Par un beau jour de septembre, deux amis m'avaient invité à une petite fête. Je ne peux pas appeler ce rendez-vous une fiesta à casser la baraque, parce que c'était tout ce qu'il y a de plus simple. Je vous l'assure. Il y avait là également une voisine, déjà rencontrée avec mes amis à Marche, et une femme, dont j'avais appris qu'elle était une "fan", qui lit tout ce que j'écris. Mais je ne la connaissais pas. Avec elle, ô surprise, il y avait aussi Albert, un père jésuite, autrefois du collège de Godinne. 
   En ces moments de fête, on parle de tout et de rien ; pas de la pluie ou du beau temps. Çà non !  Nous avons partagé autour de ce que chacun réalise et de ses ennuis, de ce que nous vivons ces derniers temps, et en particulier la crise due à la pandémie, des règles que les jeunes ont peine à suivre et, dès que les temps seront plus favorables, de l'endroit où chacun rêve de passer ses vacances.    
   Tout en écoutant les uns les autres, j'ai pensé à celui qu'Albert a plus d'une fois cité comme son filleul, qui joue au football. Ne l'ai-je pas déjà arbitré ? 
- "C'est un tout bon joueur !", affirme Albert. 
- "Dans quel club joue-t-il ?" 
- "Au PSG". 
   Sacrebleu, n'est-ce pas Thomas Meunier ? 
   Tandis qu'il me parlait, j'avais donc devant moi, et sa grand-mère, de Lavacherie, et son oncle, habitant Liège. Nous avons disserté  longuement de foot et de toutes ces années où Thomas a progressé pour arriver, aujourd'hui, parmi les meilleurs.
   Comme jeune, il a débuté dans le club de son village : US. sainte Ode, avant d'aller à Givry, à un échelon supérieur de la provinciale. Là, les équipes de jeunes étaient d'un meilleur niveau.
En 2009, l'Excselsior Virton, qui jouait au niveau national, vint le chercher. Quand il y jouait, j'ai souvenance d'avoir été voir un ami, jeune arbitre. J'avais déjà remarqué un fort bon joueur à l'attaque. Il faisait ce qu'il voulait avec ses deux pieds et marqua bien des buts. Je ne sais plus combien, ce jour-là. 
   Je profite de ce billet pour rendre hommage à tous ces grands-parents, qui conduisent leur petit-fils afin qu'il puissent s'entraîner, parfois tous les jours de la semaine. Il en a fait des kilomètres, le papy Schmitz.
   En 2011, le Club de Bruges vint le transférer, lui qui pensait à lui, déjà depuis plusieurs années. Je ne fus pas étonné qu'il alla jouer dans le Venise du Nord. Bien vite, l'entraîneur l'a fait changer de place.  Il devint un excellent "back", comme on aimait le dire en 4ème provinciale.      
    A Bruges, il y demeurera jusqu'en 2016 et est devenu un pilier de l'équipe nationale. Depuis l'été 2020, il joue au Borussia Dortmund un des meilleurs clubs de la Bundesliga, le championnat allemand, où il a retrouvé deux autres belges : Axel Witsel et Thorgan Hazard. 
   Un des plus beaux moments, qui nous a fait pleurer, fut le jour où il marqua son but, lors de la Coupe du monde en Russie. L'équipe belge y a fini à la troisième place, devant les anglais. La partie n'avait débuté que de cinq minutes et le score était déjà de 1 à 0, pour les belges. Quel bonheur ! Quel moment historique !
   Pour fêter mon anniversaire, en décembre 2019, sans m'en parler comme il se doit, des amis marchois avaient trouvé quatre places pour un match à Dortmund. Le Signal Iduna Park - le nom du stade - était plein à craquer, avec ses 80.000 spectateurs. Derrière un des deux buts, une imposante tribune appelée le mur. Là, s'agglutinent plus de 20.000 personnes, toutes en noir et jaune, les couleurs du club, et elles chantent à gorge déployée, pendant les 90 minutes du match. Je n'avais vu cela qu'une seule fois, à Stamford Bridge, le stade de Chelsea, à Londres. 
    Après un verre ou deux verres  - non pas trois, comme pourraient le penser certains mauvais esprits - aujourd'hui, on a pris l'habitude de faire des photos. Tout en riant du résultat que cela donne, nous vient l'idée d'en envoyer une à notre ami footballeur. Albert n'a rien trouvé de mieux que d'y ajouter un message, demandant à Thomas de nous trouver trois belles places pour une rencontre à Dortmund. Et ce serait encore mieux si c'était contre le Bayern ou Mönchengladbach, deux grands d'Allemagne. Nous sommes sûrs qu'il ne pourra refuser ce grand bonheur à sa grand-mère et à son oncle, voyons ! Nous attendons toujours la réponse.  
   Thomas Meunier, un fort bon joueur qui, comme Timothy Castagne, à Leicester City, fait la gloire d'un petit village et de la province de Luxembourg. Nous leur souhaitons le meilleur avec leur équipe et nous espérons qu'ils nous rapporterons la Coupe d'Europe, cette année-ci, ou la coupe du monde au Qatar, l'an prochain.         

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