Après une campagne agitée, sur fond de la colère d’un peuple qui s’exprime dans d’importantes manifestations chaque semaine, l’élection présidentielle a finalement lieu aujourd’hui en Algérie. Les électeurs devront élire celui qui dirigera le pays, parmi cinq candidats.
Problème : ils ont tous plus ou moins partie liée à la présidence Bouteflika. Deux d’entre eux ayant d’ailleurs été ses premiers ministres et deux autres, ses ministres. Mais l’autre difficulté, beaucoup plus fondamentale, c’est qu'il leur est reproché d’être des candidats de façade qui, en définitive, vont servir les intérêts de l’armée. L'armée qui, à travers son chef d'État-Major, le général Ahmed Gaïd Salah, tire les ficelles du pays.
Sommes-nous en face d’une fausse élection comme l’indiquent les titres de certains journaux ? Comment les citoyens engagés dans le mouvement de contestation, les jeunes en particuliers, confrontés à un chômage inquiétant, vont-ils réagir ? À quelles conditions une transition démocratique vraiment digne de ce nom peut-elle avoir lieu en Algérie ?
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