La première guerre mondiale a durablement marqué la France. Près d'un million et demi de soldats sont morts pour la nation. Partout dans nos villes et villages, dans nos églises et nos mairies, dans nos écoles et même dans nos gares, les monuments aux morts incarnent la mémoire de pierre de ce conflit. Ces cénotaphes rappellent la reconnaissance dûes à ceux qui sont morts pour notre pays. Entretien avec Véronique Peaucelle-Delelis, directrice générale de l'Office Nationale des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre.
Les derniers survivants de la Grande Guerre sont morts il y a plus d'un siècle. Pour Véronique Peaucelle-Delelis, il faut toutefois continuer à faire mémoire de ce conflit, en particulier en ce jour de l'Armistice. "La Première Guerre mondiale est le conflit contemporain qui a le plus marqué la France" affirme-t-elle. La directice général de l'ONAC-VG souligne que le 11 novembre n'est pas seulement un jour de mémoire pour les soldats de la première guerre mondiale, mais à tous les soldats morts pour la France : "ceux de tous les conflits contemporains : première guerre mondiale, seconde guerre mondiale, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie et maintenant les soldats des opérations extérieures" détaille Véronique Peaucelle-Delelis.
Le bleuet de France, fleur de solidarité et de mémoire
L'Office Nationale des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre supervise aussi la collecte liée au bleuet de France. Moins connu que le poppy britannique, ce coquelicot arboré par beaucoup de britanniques chaque 11 novembre, le bleuet de France est une initiative ancienne. "Une infirmière, et la femme du commandant de l'Institut (l'équivalent du gouverneur des Invalides) ont eu l'idée de confectionner et de faire confectionner par des invalides de guerre une petite fleur en tissu, le bleuet" raconte Véronique Peaucelle-Delelis. Pourquoi le bleuet ? Déjà parce qu'elle fleurissait même dans la boue des tranchées, et repoussaient massivement dès la fin de la première guerre mondiale : "c'est une fleur qui est très résistante". "Le bleuet aussi, pour évoquer les les bleus, c'est comme ça qu'on appelait les jeunes soldats qui arrivaient dans les tranchées" continue-t-elle. Enfin, "évidemment en référence au bleu du drapeau français".
L'argent récolté avec cette initative permet de financer un "supplément d'âme" : "C'est ce que les Français font en plus de ce que fait l'Etat pour les combattants d'hier et d'aujourd'hui, les familles endeuillées, les blessés des armées, les victimes d'actes du terrorisme".
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