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Le bien-être animal dans la loi Alimentation

Un article rédigé par Etienne Pépin - RCF,  - Modifié le 30 mai 2018
Dimanche dernier, les députés ont adopté des amendements sur le bien-être animal dans la loi sur l'alimentation. Retour sur un sujet qui divise.
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Les députés ont adopté quelques amendements sur le bien-être animal, dont : "le doublement des sanctions en cas de mauvais traitements sur les animaux (jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende) et la création d’un nouveau délit visant à réprimer les mauvais traitements envers les animaux commis dans les transports et les abattoirs".

Etienne Gangneron, vice-président de la FNSEA, en charge du bien-être animal, ne veut pas qu’on laisse croire que les vidéos de l’association L214 reflètent la vérité : "Deux mondes sont en parallèle. D'une part, on trouve les agriculteurs, éleveurs, qui essaient d'améliorer les conditions de vie des animaux, qui cherchent des solutions pour limiter les souffrances. D'autre part, quelques mouvements radicaux qui plaident pour l'abolition de l'élevage, et traitent les éleveurs de criminels sans y rien connaître". 

Améliorer les conditions de vie des animaux

Etienne Gangneron est éleveur bio dans le Cher. Pour lui, même si 99% des agriculteurs s’occupent très bien de leurs animaux… il y a des cas de mauvaises pratiques qui ne sont plus tolérables aujourd'hui.

C’est pour cela que la FNSEA a fait des propositions pour la loi sur le bien-être animal : "Nous proposons plusieurs avancées, travailler sur la formation des agents, sur la vidéosurveillance, on y est favorables pour identifier les endroits où ça ne se passe pas bien. Nous voulons aller dans le sens de ce qu'attend la majorité de nos concitoyens : modernisation, accompagnement et dynamique de progrès. Améliorer les conditions de vie des animaux, mais ne pas supprimer l'élevage"!

Les amendements visant à interdire la castration à vif des porcelets, le broyage des poussins mâles, les cages pour l’élevage des lapins et encore les « fermes-usines » ont été rejetés. Autre coup de bec pour les végétariens… Aucune date d’interdiction de la vente des œufs de poules en cage n’a été fixée, alors que le candidat Emmanuel Macron s’y était engagé pour 2022. Cependant, le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a annoncé qu’à cet horizon, 50 % des œufs seraient issus d’élevages alternatifs.

L'engagement des consommateurs

La poule est l’animal emblématique du combat des végétariens. En France les poules pondeuses sont encore très souvent élevées dans de petites cages et tuées à 18 mois lorsque leur rendement diminue. 

Fabien Sauleman élève 10 000 poules dans une ferme de 12 hectares en Haute-Vienne. Mais dans la PouleHouse de Fabien Sauleman, les poules ne sont pas tuées lorsqu’elles vieillissent et qu’elles produisent moins d’œufs.

"Sur l’œuf, il existe une bataille sur le prix depuis longtemps… mais au fil du temps les consommateurs ont appris les codes, ils se sont dirigés vers les œufs qui traitent le mieux les poules, même s’ils sont plus chers. Nous, on est à un euro l’œuf. Depuis septembre, on en a vendu plus de 500 000 : les consommateurs répondent présent car on a besoin de changer le rapport aux animaux, besoin de les respecter".

La viande en débat

La journaliste Yolaine de la Bigne s’engage pour le respect des animaux depuis des années. Pour elle, on peut manger de la viande mais à certaines conditions. "Si vous mangez un animal, il doit avior une vie normale d’animal, vivre en liberté, arrêter d’être soigné aux antibiotiques… il faut savoir quel monde on veut laisser à nos enfants. On doit revenir à quelque chose de raisonnable, manger moins et mieux".
 

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