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Le bilan de François Hollande défendu par Manuel Valls pour la présidentielle

RCF,  - Modifié le 5 décembre 2016
Manuel Valls va se déclarer candidat à la présidentielle lundi 5 décembre. Il défendra donc le bilan de François Hollande à la primaire de gauche. L'analyse du politologue Laurent Bouvet.
Manuel Valls se déclare candidat lundi 5 décembreManuel Valls se déclare candidat lundi 5 décembre

Manuel Valls se lance officiellement dans la course à la présidentielle 2017. Les services du premier ministre l'ont confirmé lundi 5 décembre au matin. Il doit s'exprimer le soir, depuis son fief d'Evry, en Essonne. Quatre jours après le renoncement de François Hollande à se présenter, ce sera donc Manuel Valls qui portera le bilan du quinquennat. D'abord à la primaire de la gauche, puis s'il la remporte, lors du scrutin présidentiel en mai prochain. Analyse du bilan du quinquennat avec le politologue Laurent Bouvet.
 

"Plus crédible ni audible"

A quelques mois de la fin de son mandat, François Hollande connaît un taux de popularité particulièrement bas. Pour Laurent Bouvet, ce désamour vient d'abord du rejet de certaines mesures mises en place sous sa présidence. "La loi El Khomri, la hausse des impôts, le renoncement à la renégociation budgétaire européenne, qu'il avait pourtant annoncé ou encore la déchéance de nationalité ont déçu les électeurs, souligne le politologue. Laurent Bouvet évoque aussi la personnalité du président comme facteur à ce faible taux de popularité.

"François Hollande a fait des choix clairs", indique pourtant Laurent Bouvet. "Mais il n'a pas été capable de les expliquer", ajoute-t-il. "Ses choix et son incapacité à les expliquer l'ont conduit là", analyse le politologue. Résultat, "il n'est plus crédible sur rien, il n'est plus audible, personne ne veut l'écouter", tranche Laurent Bouvet. 

"Des mesures qui ont rassemblé la droite"

Même concernant les promesses de campagne qui devaient rassembler son camp, François Hollande a connu des difficultés. "La loi sur le mariage pour tous s'est faite assez tard, après une hausse d'impôts", explique Laurent Bouvet. il poursuit, "du fait de ce choix, l'opposition a eu le temps de ce mobiliser. Cela a fait ressurgir des électeurs de droite disséminés, qui se sont engagés, et qui résulte aujourd'hui de la victoire très large de François Fillon à la primaire de la droite.

 

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