Fin 2024, la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul de Niort à publié aux éditions Gilbert de La Porrée, un ouvrage rempli d’anecdotes sur le patrimoine religieux local. En ce début d’année 2025, année Sainte, la paroisse a débuté avec la venue du nonce apostolique, Monseigneur Celestino Migliore, ambassadeur du Pape en France.
Depuis 2020, Julien Dupont est le curé de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul à Niort. Il a également été nommé délégué à la pastorale des jeunes à la conférence des évêques en juin 2024. Un poste qui lui a permis notamment de rencontrer le nonce apostolique.
RCF : À Niort, l'année Jubilaire a commencé par la venue du nonce apostolique. Il a célébré la messe du 5 janvier 2025, à l'église Saint-Hilaire. Quelle est la genèse de cet événement ?
Julien Dupont : Le 6 août, quand Mgr Pascal Wintzer a été nommé archevêque de Sens-Auxerre, j'ai vite compris qu’il ne serait pas là pour ce début d’année jubilaire. Depuis trois ans, nous préparions l'ouverture de la crypte de l'église Saint-Hilaire. On a donc réfléchi avec l'équipe pastorale, cherché à trouver quelle était la bonne personne. En réfléchissant, quelqu'un a lancé en forme de boutade « Et si on faisait venir le Pape ? », j'ai tout de suite dit que le Pape, ça allait être compliqué, mais qu’on pouvait demander à son représentant. Au titre de l'équipe pastorale, je lui ai signifié que n'ayant plus d'évêque, nous cherchions à vivre un temps fort pour l'ouverture de cette crypte et pour la bénédiction d'une croix jubilaire. Et donc, il était très heureux de venir. On a vécu une magnifique journée, pleine de sobriété, pleine aussi de beauté et de bonté. Donc, il a présidé la messe, dans laquelle il y avait vraiment beaucoup de monde. Ce qui a le plus frappé le nonce, et qui est toujours vrai dans la paroisse de Niort, c'est l'immense diversité des personnes qui sont là.
RCF : Vous avez été nommé délégué à la pastorale des jeunes à la conférence des évêques en juin dernier. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur votre rôle ?
L'idée est d'emmener les jeunes Français de 18 à 35 ans à Rome pour passer les portes saintes et permettre de vivre ce Jubilé en communion avec l'Église universelle. On le vivra du 28 juillet au 3 août. De notre côté, un événement comme celui-ci, on doit le préparer en avance. Puis à Rome, les choses se préparent pas à pas. Même si, pour eux, c'est un Jubilé au milieu de plein d'autres. Mais pour nous, c'est sûr que ce sera un moment fort de l'année, qui ressemblera probablement à la formule de ce qu'on appelle les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse).
Avec un accueil par le diocèse de Rome, des journées avec un peu un festival d'initiatives de jeunes, les confessions le vendredi, et puis à Tor Vergata, c'est-à-dire le lieu même où il y avait déjà les JMJ en l'an 2000, pour le jubilé de l'an 2000, un accueil de 1 à 2 millions de pèlerins. Ils en attendent officiellement 1,5 million.
RCF : La paroisse de Niort a publié un livre aux éditions Gilbert de la Porrée en fin d’année dernière, « Sacré Niort ! ». L’objectif est de faire vivre le patrimoine religieux à travers cet ouvrage. Quels sont les autres moyens pour le mettre en avant ?
Pour mettre en valeur le patrimoine, il faut le faire découvrir le plus largement possible. C'est ce qu'on fait à Niort, en ouvrant la crypte de l’église Saint-Hilaire. Mettre en valeur le patrimoine, c'est aussi l'utiliser dans un cadre plus cultuel pour lui donner toute sa saveur, le faire connaître au mieux. Ce n’est pas simplement des murs qui nous abritent, c'est un temple saint. L'Église joue toujours sur les pierres et les pierres vivantes que nous sommes. C'est pour ça que je pense qu'il y a quelque chose à travailler davantage dans chacune de nos églises pour mettre en valeur, à travers les pierres, les femmes et les hommes.
RCF : Pouvez-vous nous présenter quelques monuments et personnes qui vous ont marqué dans ce livre ?
Je vais mettre en avant une personne et un lieu. L'abbé Bion, il a été le curé, archiprêtre de Notre-Dame, ici à Niort, et c'est celui qui a donné tous ses livres pour créer, d'une certaine manière, la première médiathèque de Niort. Je mets un langage moderne sur un temps qui n'est plus le nôtre. L'abbé Bion a donc voulu transmettre bien au-delà de lui, faire que la culture qu'il avait pu avoir, par la lecture, puisse servir à d'autres. C'est quand même une belle figure.
Un lieu, plutôt la grotte Marot. On ne sait pas bien si elle a été mise en valeur avant ou après un petit miracle. Quand les pèlerins de Niort sont allés à Lourdes. Il y a un train qui a déraillé et personne n'est mort. Alors, on ne sait pas trop si la grotte était là juste avant ou juste après.
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