Depuis le mois d'octobre 2015, le diocèse de Lyon fait face à une série de révélations sur le passé de certains prêtres.
[MàJ le 6 janvier 2019 à 16h]
Le procès concernant le cardinal Barbarin et cinq autres prévenus a lieu devant le tribunal correctionnel de Lyon pendant 4 jours, du 7 au 10 janvier. Le délibéré est attendu pour le 7 mars.
Faute d'avoir pu faire traduire et envoyer à temps la citation directe concernant Mgr Luis Ladaria Ferrer au Vatican, le procès est renvoyé au 7 janvier 2019.
19 septembre : Le cardinal Barbarin et 7 autres personnes, dont son ancien directeur de cabinet Pierre Durieux, sont citées à comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon. Il s'agit d'une audience de consignation. Le procès est fixé par le tribunal en avril 2018.
11 août : Dans un entretien au quotidien Le Monde, Mgr Barbarin indique que la procédure canonique lancée contre le p. Preynat a été suspendue " En accord avec le procureur, qui a été consulté, nous avons suspendu la procédure canonique pour respecter la procédure civile actuelle."
11 juillet : Dans un communiqué de presse, le diocèse de Lyon annonce avoir pris officiellement connaissance du classement sans suite rendu le 11 décembre 2016 par le procureur de la République de Lyon au bénéfice du cardinal Philipe Barbarin, "l’enquête n’ayant démontré aucune infraction pénale à l’encontre de l’intéressé".
24 mai : Dans un communiqué, le diocèse de Lyon "regrette qu’une nouvelle action de justice ait été préférée à un dialogue, pourtant plusieurs fois proposé par les autorités diocésaines à la Parole Libérée". En rappelant que l'enquête préliminaire avait été classée sans suite, le diocèse de Lyon fait remarquer que la question posée... n'est pas celle de la prescription.
23 mai: La Parole libérée sollicite à nouveau la justice : une citation directe pour sept personnes, dont le cardinal Barbarin, pour non-dénonciation d'abus sexuels est déposée auprès du tribunal correctionnel de Lyon. Le cardinal Barbarin et Régine Maire le sont pour le motif supplémentaire de non-assistance à personne en danger. Dix victimes présumées du p. Preynat se constituent parties civiles.
20 mars: Une enquête du site Médiapart, du magazine Cash investigation (ainsi que d'un livre) sur la pédophilie dans l'Eglise est publiée sur internet et à la télévision. 25 évêques dont le cardinal Barbarin n'auraient pas dénoncés des faits de pédophilie dans leurs diocèses. La Conférence des évêques de France dénonce les méthodes des journalistes dans un communiqué.
16 février: Le quotidien gratuit "20 minutes" indique que le procès canonique du p. Bernard Preynat a commencé.
7 novembre: A l'appel de l'Eglise de France, le diocèse de Lyon participe à la journée de jeûne et de prière. Sur l'antenne de RCF Lyon, le p. Bertrand Pinçon, doyen de la faculté de théologie de l'UCLy explique le sens de cette démarche.
8 septembre: Isabelle de Gaulmyn, journaliste rédactrice en chef adjointe de la Croix et ancienne scoute dans la troupe du p. Preynat, publie un livre "Histoire d'un silence". Elle tente de comprendre comment l'institution mais aussi les fidèles et les familles sont restés silencieuses. Interrogée sur RCF, Isabelle de Gaulmyn parle d'un "silence collectif". Elle évoque aussi la date à laquelle le cardinal Barbarin a été alerté. Sur RCF Lyon, Bertrand Virieux (La Parole libérée) ne se dit pas surpris par les "incohérences de dates".
1er août: le procureur de la République classe sans suite l'enquête pour "non dénonciation de crimes" qui visait le cardinal Barbarin. Sur RCF l'archevêque de Lyon explique "J'espère que cet avertissement très fort, douloureux, sera profitable pour nous"
30 juin: Le diocèse indique que "4 prêtres ont été relevés de leur ministère". Le diocèse de Lyon annonce également que de nouvelles normes seront publiées pour lutter contre les abus sexuels. Un document complet sera édité en septembre.
10 juin: La chambre d'instruction de la cour d'appel de Lyon déclare les faits reprochés au p. Preynat non prescrits. Son avocat annonce un pourvoi en cassation.
8 juin: Le cardinal Barbarinest auditionné par la police dans le cadre des plaintes pour "non dénonciation" qui le visent.
7 juin: Les membres fondateurs de La Parole Libérée sont reçu à Paris, au Secrétariat d'aide aux victimes, par la directrice de cabinet de Juliette Méadel. Quelques jours plus tôt, la presse révèle qu'une nouvelle perquisition a eu lieu à l'archevêché et que plusieurs personnes ont été entendues par les services de police.
20 mai: La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Lyon examine la question de la prescription des faits reprochés au p. Preynat. Hasard du calendrier, le matin même le cardinal Barbarin est reçu à Rome par le pape François. Il s'exprime quelques heures plus tard sur l'antenne de RCF.
17 mai: Dans un entretien accordé au quotidien La Croix, le pape François apporte son soutien au cardinal Barbarin. La démission de l'archevêque de Lyon serait un "contresens" estime François.
25 avril: Après une réunion des prêtres avec le cardinal Barbarin, le vicaire modérateur du diocèse, le p. Yves Baumgarten, reconnaît que le diocèse de Lyon a commis "des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres." S'il exclut toute démission du cardinal, il précise les mesures qui seront prises dans le diocèse pour lutter contre la pédophilie. Des mesures publiées sur le site du diocèse dans la soirée.
Sur RCF Lyon lundi matin le p. Yves Baumgarten, vicaire général modérateur précise qu'un "témoin, une personne victime" sera présent pour apporter son témoignage. Le temps de rencontre sera suivi d'un débat et d'annonces précises sur les nouvelles mesures prises par le diocèse pour lutter contre la pédophilie. "L'atmosphère est lourde" ajoute le p. Baumgarten, au sein du diocèse, parmi "les prêtres mais aussi les paroissiens (...) il y a parfois des coups de colère." Evoquant la lettre envoyée aux prêtres par la Parole libérée "le diocèse souhaite renouer le dialogue avec cette association" précise le vicaire, "pour avancer ensemble".
18 avril : La Parole libérée annonce qu'elle envoie un courrier aux prêtre du diocèse de Lyon, "pris au piège de l'omerta imposée par l'institution". Un courrier envoyé quelques jours avant une réunion avec le cardinal Barbarin le lundi 25 avril 2016, à Valpré.
15 avril: Le collectif WeReport publie dans Mediapart, une enquête sur un prêtre lyonnais, parti à Montauban depuis 1994 et auquel le cardinal Barbarin a retiré tout ministère en 2005 et proposé un soutien psychologique. Selon Mediapart une enquête préliminaire est ouverte à Toulouse pour des faits d'agressions sur mineurs.
12 avril: La Conférence des évêques de France annonce une série de mesures pour lutter contre la pédophilie. Le lendemain le p. Yves Baumgarten, vicaire général modérateur du diocèse de Lyon précise ce nouveau dispositif.
9 avril: France 3 Rhône-Alpes révèle que les prêtres du diocèse sont invités à une réunion avec le cardinal Barbarin le lundi 25 avril 2016, à Valpré.
8 avril: Selon France 3 Rhône-Alpes un prêtre du diocèse de Lyon a été condamné à 6 mois de prison avec sursis en 2010, pour agressions sexuelles sur un jeune majeur. Les faits se seraient déroulés à Longes dans le Rhône en 2008, à l’époque, ce prêtre a été muté dans une paroisse Saint- Cloud, puis promu vicaire de Bagneux dans le diocèse de Nanterre.
7 avril: Plusieurs membres de l'association La Parole Libérée s'adressent à la justice du diocèse et déposent plainte devant le tribunal ecclésiastique à Lyon.
5 avril: Sur RCF les propos de Mgr Stanislas Lalanne, responsable de la cellule de veille sur la pédophilie au sein de la Conférence des évêques de France, lancent une polémique sur la notion de péché à propos de la pédophilie. L'évêque de Pontoise précise et rectifie sa pensée jeudi 7 avril, toujours sur l'antenne de RCF.
1er avril : selon le site internet de la chaîne de télé M6, un prêtre du diocèse de Lyon fait l'objet à nouveau d'une enquête pour des faits d'agressions sur une jeune fille. En 2006, l'enquête avait finalement été classée. Dans la journée le diocèse de Lyon donne des précisions dans un autre dossier, concernant un ancien religieux mariste condamné pour agressions sexuelles en février 2016. Le diocèse rappelle que le religieux avait été interdit dès 2001 de tout ministère au sein du diocèse.
30 mars: une perquisition est menée dans les locaux de l'archevêché près de la Basilique de Fourvière. Une nouvelle plainte est déposée contre le cardinal pour "non dénonciation" et "mise en danger de la vie d'autrui".
29 mars: dans le dossier Preynat, le juge d'instruction estime que les faits ne sont pas prescrits, le prêtre pourrait être jugé.
23 mars: au cours de la messe chrismale à Lyon, le cardinal Barbarin évoque les affaires qui secouent son diocèse. Reprenant les propos du pape François il dit "assumer tout le mal commis par quelques prêtres", demande "personnellement pardon pour les dommages qu'ils ont causés en abusant sexuellement des enfants" (...) "quand bien même je n'étais pas évêque au moment de ces faits abominables." Quelques jours plus tard, la presse révèle qu'il a rencontré des familles de victimes.
16 mars: le cas du p. Bernard Houpert, prêtre de Rodez, condamné en 2007 pour agressions sexuelles sur des étudiants, et nommé à Lyon un an plus tard, est révélé dans la presse. La CEF précise que ce cas n'a "rien à voir avec de la pédophilie".
15 mars: depuis Lourdes où il assiste à l'Assemblée plenière des évêques de France, le cardinal Barbarin explique n'avoir "jamais couvert un acte pédophile". Mgr Ponthier, président de la CEF, et Mgr Stanislas Lalanne, en charge d'une commission sur le sujet rappellent la position claire et ferme de l'Eglise dans les dossiers de pédophilie.
14 mars dans le quotidien Le Figaro "Pierre", 42 ans, affirme avoir été victime d’attouchements sexuels en 1993 de la part d'un prêtre Lyonnais, le p. Jérôme Billioud. Des faits qu"il a rapporté au cardinal Barbarin en 2009. A l’époque une plainte a été déposée à l’encontre du prêtre, puis classée sans suite par la justice.
Fin février: une enquête préliminaire est ouverte par le Parquet dans le dossier Preynat. Parallèlement, des membres de l'association La Parole Libérée déposent 4 plaintes contre le cardinal Barbarin pour "non dénonciation" des agressions et "mise en danger de la vie d'autrui". Trois personnes du diocèse de Lyon et deux au Vatican sont également visées par ces plaintes.
12 février: dans une interview publiée par La Croix, le cardinal confie avoir été averti de la situation du p. Preynat "en 2007/2008". Des propos confirmés sur l'antenne de RCF Lyon le lendemain.
25 janvier: le p. Bernard Preynat est mis en garde à vue à Lyon, puis mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs. Dans un premier temps, le diocèse de Lyon, par la voix de Régine Maire, indique n'avoir eu connaissance des faits reprochés au p. Preynat qu'en 2014.
12 janvier: à Lyon, l'association La Parole Libérée tient une conférence de presse pour présenter ses objectifs. Elle veut rassembler les victimes du p. Preynat, et reproche aux évêques successifs du diocèse de Lyon de n'avoir pas pris de mesure immédiate concernant le prêtre lyonnais.
9 octobre: le diocèse de Lyon publie un communiqué indiquant qu'un de ses prêtres est mis en cause pour agressions sexuelles sur mineurs. Il s'agit du p. Bernard Preynat, chargé d'encadrer des scouts entre la fin des années 70 et 1991, à Sainte-Foy-lès-Lyon.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !