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RCF Le Français Nicolas Lhernould devient archevêque de Tunis
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Le Français Nicolas Lhernould devient archevêque de Tunis

RCF Hauts de France, le 5 avril 2024  -  Modifié le 5 avril 2024

L’actuel évêque de Constantine et Annaba, en Algérie, mgr Nicolas Lhernould, âgé de 49 ans, vient d’être nommé archevêque de Tunis.

Il avait quitté en 2020 le diocèse de Tunis, dont il était vicaire général, pour rejoindre l’Algérie voisine et s’installer dans le siège épiscopal qu’occupât Saint Augustin. Ce Français, ordonné prêtre en 2004 pour la Tunisie, rentre donc au pays. Il succède à mgr Ilario Antoniazzi, prêtre italien du patriarcat latin de Jérusalem, âgé de 75 ans, qui occupait poste depuis 2013.

Nicolas Lhernoud  ©Eglise catholique de Tunisie Nicolas Lhernoud ©Eglise catholique de Tunisie

Des mathématiques à la théologie

Agrégé de sciences sociales à l’Ecole normale supérieure de Cachan après un diplôme de sociologie et d’économétrie, il a découvert la Tunisie en 1994 lors d’un voyage scolaire. Il y revient en coopération dans le cadre de la DCC (délégation catholique pour la coopération) en 1997. Pendant deux ans, il enseigne alors les mathématiques chez les marianistes de Tunis tout en logeant à l’archevêché de Sidi Dhrif.

Cette période lui a permis de murir un projet sacerdotal. L’archevêque de l’époque, Mgr Fouad Twal (qui deviendra patriarche de Jérusalem) l’accompagne dans cette démarche et l’envoie au séminaire français de Rome. Il obtient une licence canonique en sciences et théologie patristiques et se spécialise sur les pères de l’Eglise en Afrique du Nord.

Une Eglise tunisienne encore fragile 

Polyglotte, amoureux du désert, il prend la tête d’une Eglise dont les prêtres diocésains se comptent sur les doigts d’une main. La quarantaine de prêtres et la centaine de religieuses de l’archidiocèse de Tunisie y sont envoyés par des congrégations religieuses. 

Le pays musulman compte quelques milliers de catholique, en majorité des étudiants subsahariens. Une réalité qui ne doit pas masquer l’essor timide d’une communauté tunisienne locale.

Le Modus Vivendi de 1964 qui encadre les relations entre l’Etat et le Vatican interdit tout prosélytisme et activité politique de l’Eglise. Il assure au catholiques une liberté de culte.

Les 125 églises que comptaient la Tunisie à l’époque ont été remises à l’État tunisien. Seules appartiennent encore au diocèse quatre églises et la cathédrale de Tunis.

La Constitution de 2014 a instauré la liberté de conscience et de culte en Tunisie, mais les conversions restent limitées et difficilement acceptées par la société tunisienne.

"Fiat", la plus courte devise épiscopale de l'histoire de l'Église

Quand le père Nicolas Lhernoud fut nommé en Algérie, il était le plus jeune évêque français dans le monde. Il est cette fois le plus jeune archevêque français.

Nul doute que sa connaissance du peuple tunisien et du clergé, sa maitrise du dialecte nationale et son bagage intellectuel, son flegme, sa diplomatie et son sens de l’humour sont autant d’atouts pour un nouvel élan sur cette terre qui fut un des hauts lieux du christianisme des premiers siècles.

Il conserve la plus courte devise épiscopale de l’histoire de l’Eglise : « Fiat », que l’on peut traduire par « qu’il me soit fait selon ta parole ».

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