Mercredi 27 septembre, le Conseil des ministres, à Matignon, avait une saveur particulière. Le gouvernement a en effet présenté le projet de loi de finances portant sur le budget de l’année prochaine. Un texte très attendu par l’ensemble de la classe politique et des observateurs de la vie publique puisque c’est lui qui fixe les grandes orientations économiques de la France, pour l’année 2018.
Pour le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, le projet de loi de finances 2018 apparaît comme un texte idéal. Il théorise un budget qui bénéficiera "à tous les Français", qui tient "ses promesses". Loin de faire des cadeaux fiscaux aux plus riches comme une partie de la gauche a pu s’en offusquer récemment, le budget 2018, selon les mots des ministres qui en sont les responsables, "protège les plus modestes, les plus fragiles", et "favorise le pouvoir d’achat".
Le premier chiffre à retenir, c’est sans aucun doute la baisse d’impôts de 10 milliards d’euros accordée par le gouvernement aux contribuables. Une baisse qui se répartit de la manière suivante : six milliards d’euros pour les ménages, et quatre milliards d’euros pour les entreprises. Pour y arriver, l’exécutif table sur la suppression de l’ISF au profit de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), sur la première baisse de la taxe d’habitation, sur le prélèvement forfaitaire unique (PFU) sur les revenus du capital, et sur la diminution de l’impôt sur les sociétés (IS).
En contrepartie, le gouvernement entend bien réaliser de substantielles économies afin de tenir les objectifs de réduction du déficit public. En tout, ce sont quinze milliards d’euros, répartis entre sept milliards d’euros pour l’Etat et trois milliards d’euros pour les collectivités locales, que les pouvoirs publics comptent économiser. Mais il ne s’agit que d’un calcul établir sur le ration entre dépenses et PIB, puisque dans les faits, les dépenses de l’Etat pour l’année prochaine augmenteront de plus de sept milliards d’euros.
L’objectif, à terme, est de pouvoir rester sous la barre des 3 % de déficit imposée par Bruxelles, et que la France n’arrive plus à respecter depuis trois ans. L’objectif fixé par le gouvernement est de s’en tenir à un déficit public correspondant à 2,6 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Côté croissance, les équipes de Bercy planchent sur un taux de 1,7 % l’an prochain.
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