Les Français ont encore un peu de temps avant de payer leur impôt à la source, c’est-à-dire directement sur leur salaire mensuel. Cette grande réforme fiscale du quinquennat de François Hollande a été décalée d’un an par l’exécutif, qui n’y est pas opposé, mais qui réalise la complexité de sa mise en place.
Durant sa campagne électorale, Emmanuel Macron n’avait d’ailleurs pas caché son souhait de voir ce projet être reporté. Mais report ne signifie pas annulation. Un audit va être réalisé durant ce laps de temps supplémentaire afin d’évaluer la solidité du prélèvement à la source. Par ailleurs, dès l’été prochain, plusieurs entreprises cobayes testeront ce nouveau mode de paiement de l’impôt.
Patrons et syndicats des Finances publiques y restent opposés
De son côté, le patronat n’a pas caché son hostilité au prélèvement de l’impôt à la source, en raison des complexités administratives supplémentaires qu’il engendrerait pour les entreprises. Autres opposants au projet, les syndicats de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Ces derniers militent pour l’abandon total du projet, évoquant notamment un risque industriel potentiel.
Rappelons également que cette mesure entrerait en choc frontal avec une réforme phare d’Emmanuel Macron, celle de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Durant sa campagne, le chef de l’Etat avait promis de supprimer une partie des cotisations salariales, une mesure financée par la hausse de la CSG, afin de générer une augmentation du pouvoir d’achat des employés. Or le prélèvement à la source supprimerait les effets de ce coup de pouce.
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