Le gouvernement a reçu lundi 19 février la direction de l’entreprise publique et les syndicats. Et cela, quatre jours après la remise du rapport de Jean-Cyril Spinetta, l’ancien patron d’Air France à Edouard Philippe. Au total, ce sont pas moins de 43 recommandations sur lesquelles l’exécutif pourrait s'appuyer.
Redéployer le transport, retrouver l’équilibre économique, réorganiser le secteur. Voici l’ambition du rapport Spinetta. Ces mesures ne font pas l'unanimité chez les cheminots, qui ont vécu la publication de ce rapport comme une véritable attaque contre le service public ferroviaire, et leurs prérogatives.
Ce rapport demande notamment un état des lieux des lignes les moins utilisées du réseau ferroviaire. Si certaines ne sont pas justifiées d’un point de vue socio-économique, il faudra les fermer, préconise le document. L’Etat pourrait par ailleurs reprendre une part de la lourde dette de SNCF Réseau. L’une des principales pistes concerne aussi la perspective de reconquête de la SNCF. Il faut ouvrir l’entreprise publique à la concurrence en réduisant l’écart de compétitivité.
L’Etat pourrait par ailleurs ne plus intervenir dans certaines décisions sociales. Et puis enfin, cette décisions qui a mis le feu aux poudres chez les syndicats : arrêter le recrutement au statut pour les futurs embauchés. Une fois obtenu, le statut de cheminot permettait jusqu’alors un emploi garanti à vie. Une proposition affiliée à un plan de départs volontaires.
Des propositions qui font bondir les syndicats. Pour eux, la bataille du rail a commencé. Philippe Martinez, le patron de la CGT, a ainsi appelé à un mouvement de grève le 22 mars prochain, pour s'opposer à cette réforme en profondeur de l'institution ferroviaire.
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